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L’édition précédente de cet ouvrage avait été saluée en 2004 par Timothy Larribau dont nous reproduisons l’article à la suite de celui-ci. (NDLR)
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L’édition 2010 se voit complètement remaniée à l’initiative de David Portier et des Éditions Nimrod ; si le sommaire est identique, le format, la forme, l’iconographie et la lisibilité ont métamorphosé l’ouvrage. Une nouvelle préface d’Achille Muller, ancien SAS, rapporte les difficultés rencontrées par l’auteur pour parachever enfin l’étude des campagnes des SAS et du rôle déterminant qu’elles ont tenu dans la libération du territoire national… et au-delà. La présence des cartes des théâtres d’opérations, qui manquaient cruellement dans l’ancien ouvrage, et l’intégration des images en soutien du texte permettent une bien meilleure compréhension des évènements. On rappelle juste ici que les premiers parachutistes de la France Libre ont été brevetés dès le 25 décembre 1940.
Un effort considérable en matière de graphisme et de mise en page a été entrepris pour mettre en valeur les images d’archives et les objets : armes, munitions, insignes, véhicules, matériels de sabotage, équipements divers, utilisées par les SAS.
Enfin, avec l’index des patronymes de tous les acteurs des faits d’armes rapportés, la chronologie, les annexes sur les organigrammes des unités constituées, ainsi que les notes en bas de pages, nous sommes en présence d’un livre de référence sur l’infanterie de l’Air de la France Libre. On retrouve aisément les opérations auxquelles ont participé les quelque mille chasseurs parachutistes SAS qui portent si fièrement les ailes de l’archange ou des FAFL.
Cet ouvrage hors du commun, d’un type nouveau dans l’édition française, rejoint les sommets des éditions anglo-saxonnes du thème. Il doit figurer dans toutes les bibliothèques dédiées à la France Libre. Il sera également un précieux guide pour les maquettistes et les collectionneurs de militaria.
Philippe Bauduin
544 pages, 20 x 30 cm
Plus de 600 photographies
– Préface d’Achille Muller
– Coup de cœur 2010 des aérobibliothécaires
Les unités SAS sont des troupes d’élite qui se sont construit au fil de la seconde Guerre Mondiale une légende non usurpée quant à l’audace de leurs actions et le courage nécessaire pour les conduire. Les SAS britanniques demeurent prestigieuses de nos jours dans le domaine des actions commando ou des actions de renseignement de précision. Si les SAS sont légendaires, les parachutistes de la France Libre membres des SAS le sont beaucoup moins, sinon dans le petit monde des traditions des unités parachutistes. Pourtant, les paras de la France Libre, portant l’uniforme de l’armée de l’Air et combattant côte à côte avec les SAS britanniques, ont écrit des pages passionnantes de l’histoire de la seconde Guerre Mondiale.
David Portier, auteur passionné par la France Libre, a passé dix ans à accumuler les archives et à rencontrer les survivants de ces « Free French SAS ». Il nous livre aujourd’hui un travail très complet sur l’histoire de ces parachutistes particuliers et de leurs actions.
Commençant avec les évasions parfois rocambolesques de quelques français entre 1940 et 1941, David Portier raconte la genèse de la 1re Compagnie d’Infanterie de l’Air, qui ressuscite dès l’été 1940 les troupes aéroportées françaises, et son intégration dans le SAS du Major Stirling en Égypte. Il détaille l’entraînement extrême auquel ces hommes ont été soumis, comme par exemple une marche de 130 km à travers le désert, à l’abri des regards, pour effectuer une attaque simulée sur l’aéroport du Caire, l’aérodrome le mieux surveillé et protégé du Moyen-Orient.
Les premières opérations sont passionnantes et servent de fondement historique aux parachutistes d’aujourd’hui. La prière des parachutistes, chère au cœur de tout béret rouge, fut retrouvée sur le corps de l’aspirant Zirnheld, premier officier des paras de la France Libre tué au combat lors d’une opération sur un aérodrome allemand en Libye.
Ces parachutistes audacieux et téméraires ont ensuite sévi en Afrique du Nord et en Crète avant d’être parachutés en France juste avant le Débarquement pour encadrer et diriger les actions des maquisards, notamment en Bretagne, où ils retardèrent pendant un temps précieux les troupes allemandes qui devaient rejoindre la Normandie. Ils finiront la guerre aux portes de l’Allemagne après avoir versé beaucoup de sueur et de sang dans la libération de la France. La tradition des SAS se poursuit aujourd’hui au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine de Bayonne qui est l’héritier direct des SAS de la France Libre. C’est une formidable aventure de courage, d’abnégation mais aussi de souffrance et de solitude qui est racontée par David Portier dans Les Parachutistes S.A.S. de la France Libre. Ce livre a fait l’objet d’un beau travail de présentation et il est doté d’une iconographie très intéressante.
Timothy Larribau, septembre 2004