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A380, Boarding pass pour l’enfer

Edwin Nowotny

Koursk, magnat de la finance russe, s’achète un Airbus A380. Son but ? Posséder une station de transmissions mobiles, lui permettant d’asseoir son empire de l’information en étant le seul, lorsqu’un événement se produit, à dépêcher sur place tout un studio de production équipé.

Il ignore qu’il a à ses trousses un commando d’indépendantistes basques, victimes passées de certaines de ses affaires et bien décidées à détruire l’appareil et son propriétaire.

Un commando autonome, équipé et décidé, pourra-t-il abattre un géant des airs, protégé par un groupe de barbouzes formés au KGB ?

Edwin Novotny, nous dit la présentation de l’ouvrage, est ingénieur impliqué dans la conception de l’A 380. Pourtant, c’est clairement un thriller d’espionnage et non un ouvrage technique qu’il nous propose là. Il reprend tous les codes imposés voici fort longtemps par Ian Fleming, les plus réussis (la construction progressive de l’intrigue) comme les moins crédibles (la propension des personnages à finir toutes les rencontres fortuites au lit)…

Petite erreur tactique également, l’arrivée dans la deuxième partie de l’ouvrage d’une histoire parallèle de virus informatique qui vient casser l’histoire principale sans rien apporter d’essentiel.

La faiblesse principale de l’ouvrage est cependant la légèreté du vocabulaire : de très nombreuses répétitions émaillent le texte, que l’on aurait aimé voir éviter… Exemple au hasard, page 92 : «Les deux taxis se suivaient à quelques voitures d’intervalle. Le taxi noir s’arrêta dans une petite rue et Inès descendit. Iakov demanda à son taxi…»

In fine, bien que facile à lire, ce thriller n’atteint pas totalement son but, le lecteur peinant à s’impliquer pleinement par la faute d’une narration perfectible.

Franck Mée


178 pages,13 x 20 cm, broché

En bref

Edilivre – Aparis

ISBN 9782356079930

16 €