À la fin du premier tome, James s’est réveillé dans le corps de Hans. Le voilà donc pilote de Fw 190, basé en France, simulant l’amnésie pour passer inaperçu en attendant de comprendre qui est sa nouvelle identité. Le soucis : Hans est un as, gloire du régime et proche de Göring, un rôle compliqué pour un Américain justement construit dans l’opposition à un père sympathisant nazi…
Alors que le premier volume profitait d’un scénario relativement historique, Patrice Buendia offre ici un récit extrêmement introspectif, où les remarques du narrateur prennent presque autant de place que les dialogues. Le texte parfois un peu dense (en particulier pp. 4-5) impose un rythme lent et des planches chargées, un peu moins entraînantes que dans le précédent tome.
Les réflexions de James, extrêmement présentes dans leurs rectangles bleus.
Les scènes d’action permettent tout de même à Damien Andrieu de s’aérer un peu, en variant la mise en pages, les palettes et même les montures – dans sa recherche de Hans, James reprend les bases sur Jungmann, tant comme pilote que comme homme. Le dessin semi-réaliste, classique et soigné, est toujours efficace, malgré certaines expressions parfois un peu trop appuyées et une perspective hasardeuse sur les ailes du Klemm Kl 35.
Plus autocentré et moins rythmé que le tome 1, cette suite des aventures de James reste assez prenante pour faire attendre les tomes 3 de Adler et Eagle, qui devraient boucler cet original récit historico-fantastique.
Franck Mée
48 pages, 24 x 32 cm, relié
0,600 kg
– Les albums de la collection « L’aigle à deux têtes »
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Zéphyr
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Zéphyr