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Aéro-Journal hors-série N°29

Les chasseurs Yakovlev
Herbert Léonard

Les Yakovlev sont les chasseurs soviétiques de la Seconde Guerre mondiale les plus connus en France pour la bonne raison qu’ils ont été choisis par les pilotes du Régiment Normandie-Niémen ; geste éminemment politique, certes, mais qui cadrait parfaitement avec leur goût pour la voltige aérienne. Ils ne le regretteront jamais.

Séduit par le caractère ambitieux et le talent du jeune Alexandre Sergueïevitch Yakovlev, Staline lui demande de s’atteler à la production d’un nouveau chasseur performant, moderne et fiable. Or, ce que Staline veut, Staline a ! C’est ainsi que naît la lignée de chasseur Yakovlev. En juin 1941, lorsque les troupes allemandes envahissent l’Union soviétique, le Yak-1 est le meilleur chasseur dont dispose l’Armée rouge. Son rôle a souvent été oublié, mais avec les Polikarpov 1-153 et I-16, il a supporté le poids des premiers mois de la guerre aérienne, non sans succès, même si ceux-ci ont été dilués dans la nouvelles catastrophiques du front. Comptant parmi les tout meilleurs au monde de leur catégorie, les chasseurs Yakovlev réussiront à tenir la dragée haute à la Luftwaffe, mais ils souffriront, durant toute leur existence, de la faible fiabilité de leur moteur.

Faisant majoritairement appel au bois, les Yak sont assez faciles à produire à des cadences relativement élevés : au total (incluant prototypes et avions expérimentaux), 37 129 ont été construits, dont 8 721 Yak-1, 6 791 Yak-7, 16 769 Yak-9 et 4 848 Yak-3 — ce qui classe cette famille parmi les plus fécondes de la Seconde Guerre mondiale. Seul le Yak-9 survivra à la cessation des hostilités ; il équipera les forces aériennes des satellites de l’URSS et combattra même une dernière fois en Corée.

À son habitude, Herbert Léonard détaille les quatre types principaux de la lignée, qui alterne chasseurs lourds et chasseurs légers, et décortique avec minutie et précision les innombrables versions et variantes spécialisées qui en ont été extrapolées.

Christian-Jacques Ehrengardt – Communiqué


124 pages, A4, dos carré