La guerre du Viêt-Nam a connu plusieurs phases, mais globalement pendant une quinzaine d’années il n’a été question que d’affrontements basés sur de la guérilla, avec quelquefois des combats impliquant un nombre de combattants plus important. Au cours de cette guerre, il y a eu deux épisodes qui ont vu un affrontement frontal de grande ampleur : l’offensive du Têt en 1968, et l’offensive du printemps 1972. Cette dernière, contrairement à celle de 1968, fut une invasion conventionnelle avec chars et troupes régulières. Elle est intervenue à un moment où les Américains achevaient le retrait de leurs troupes de combat pour ne laisser qu’un corps fort imposant de conseillers militaires.
Cette offensive qui avait pour but d’envahir dans sa totalité le Sud Viêt-Nam, fut aussi brutale que soudaine. Alors que les pourparlers de paix piétinaient, les Américains ont été obligés de renvoyer de nombreux avions en vue d’appuyer les troupes du Sud, de détruire les troupes du Nord et de couper leurs routes de ravitaillement.
Cette campagne a permis aux Américains d’utiliser sans restriction — ou presque — leur puissance aérienne. Cette campagne fut aussi la première qui a vu des armes dites intelligentes (bombes guidées par laser) et autre missiles antichar employés au combat. Livre bien documenté et synthétique, on a aucun mal à le lire d’un seul coup tant le sujet est bien traité.
D’un point de vue de la guerre aérienne, c’est probablement cet épisode qui est le plus intense et le plus passionnant de tout ce conflit. On comprend bien en lisant cet ouvrage que c’est cette puissance aérienne qui a sauvé le Sud en 1972… et ce sera justement ce défaut de soutien aérien américain en 1975 qui fera chuter le régime du Sud Viêt-Nam…
Phil Listemann
96 pages, 18,5 x 24,5 cm, broché
Illustrations : Adam Tooby
– En anglais / in English