Pendant un peu plus d’une décennie, Michel Garcia a animé le service télématique 36 15 Air2 dont la rubrique « Aircrash », consacrée à l’accidentologie des aéronefs militaires était l’une des plus visitée. Avec la disparition du site Minitel en 2003, cette base de données n’était plus accessible. Elle nous revient donc sous forme d’une publication « à épisodes » dont le premier couvre la période 2000-2009, intégralement consacré aux accidents qui ont touché les aéronefs de l’armée de l’Air, de la Marine, de l’ALAT, de la Sécurité Civile et des Douanes et donc constituée en majeure partie d’éléments inédits.
En guise d’introduction, une chronologie détaillée replace le contexte historique, avec les mises en service, les retraits, les formations d’unités, les mises en sommeil et les dissolutions ainsi que les grandes opérations.
La partie principale reprend les évènements, accidents comme incidents, présentés dans l’ordre chronologique, fait l’objet d’un résumé des circonstances pendant que sont donnés le lieu, les références de l’appareil impliqué : numéro de série et immatriculation, affectation. Le sort de l’équipage est détaillé et les noms sont donnés lorsqu’ils ont été rendus publics. Il y a donc 52 évènements pour l’armée de l’Air, du planeur au Rafale, 19 pour l’ALAT, 11 pour la Marine, 8 pour la Sécurité Civile, 1 pour les Douanes et 2 Mirage accidentés avant leur livraison.
À noter, en complément, que le BEAD a rendu public sur son site un certain nombre de rapports liés à des accidents relatés dans cet opuscule.
En fin de fascicule, un récapitulatif par type d’appareil permet de retrouver un accident ou un incident et sert ainsi d’index. On trouvera aussi une liste d’affectation à jour de la flotte de certains avions, ici le Mirage F1CT, le Rafale B et C, le Super-Étendard et le CL-415.
Ce document ne manquera pas d’interpeller, et on suivra avec intérêt la suite de la collection, le prochain volume ne devant être consacré qu’à la seule année 1975. Les auteurs annoncent trois volumes pour 2012, pouvant couvrir soit une longue période, soit une année seule si l’intérêt est justifié.
Le seul principal reproche qu’il puisse être fait à l’encontre de ce document inédit serait son prix, car 22 € pour seulement 54 pages, certes en couleur, ça nous semble un tantinet élevé ; mais un faible tirage peut l’expliquer.
Frédéric Marsaly
52 pages A4