Pour beaucoup de « vieilles barbes », pour nombre de ceux qui sont devenus des auteurs reconnus en histoire de l’aviation (voire rédacteurs en chef de magazines « aéro »), leur longue histoire d’amour avec l’aéronautique a commencé par la maquette, souvent au 1/72. Dès le début des années cinquante, Airfix se positionnait comme pionnier ; ils seront donc nombreux, ces vétérans de la maquette aéro ou de l’histoire, à vous raconter comment ils se rendaient chez le marchand de jouets le plus proche, en culottes courtes et à vélo, munis de quelques pièces pour s’offrir leur premier Spitfire sous sachet en plastique fermé par deux agrafes.
Didier Palix, qui a créé sa propre société de maquettes, Mach 2, laquelle propose des modèles qui sortent des sentiers battus, nous invite à un voyage dans le temps au pays d’Airfix, de 1955 à 1982, période couvrant l’âge d’or de la marque. Sa dévotion à Airfix l’a amené à collectionner toutes les boîtes et tous les sachets de maquettes de la marque, y compris dans différentes variantes le cas échéant. « Séquence nostalgie », sans doute, mais documentaire également : cet ouvrage s’adresse aux collectionneurs, mais aussi aux nostalgiques et aux maquettistes curieux.
Airfix, the golden age s’articule autour de cinq périodes, chacune marquée par un logotype différent qui permet à l’amateur d’identifier d’un coup d’œil l’époque de commercialisation du modèle réduit. On passera ainsi chronologiquement des images à peine colorées aux boxarts flamboyants des années 70, en respectant l’ordre des références. Chaque boxart est accompagné de la référence, de l’échelle, de l’année de parution et… de la couleur du plastique de la grappe. Didier Palix ne s’en tient pas là, puisqu’il assortit tout cela de tableaux qui, pour chaque référence, rappellent le type, l’échelle, la fameuse « série » (qui déterminait le prix), le type d’emballage (sachet plastique ou boîte carton), le « statut » (nouveauté ou réédition), etc. Ne manque que le nom de l’illustrateur. D’autres informations sont présentes, comme le nombre de nouveautés année par année, de modèles par pays… Didier Palix est un maquettiste « aéro ». Ne cherchez donc pas dans son livre autre chose que des aéronefs (ainsi que quelques sujets connexes) : pas de Bentley, Cutty Sark ou char Churchill.
L’ouvrage est surtout riche de ses illustrations et le texte (en anglais) y prend peu de place : les non-anglicistes n’y perdront pas trop. À trois boxarts par page A4, cela rend ces illustrations (larges de 16 cm) très lisibles. Couverture souple, reliure thermocollée : l’ouvrage paraît néanmoins suffisamment robuste pour le collectionneur amené à le consulter assidûment ou pour le rêveur désireux de le parcourir longuement. Avec ses reproductions de 400 boîtes, c’est en tout cas une invitation au retour dans le passé, avec pour certains d’entre nous de petits pincements au cœur pour des maquettes qu’ils n’avaient pas pu s’offrir… à l’époque de l’âge d’or de la maquette Airfix
Philippe Ballarini
En anglais
240 pages, A4 (21 x 29,7 cm), broché
1re période
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Didier Palix
2e période
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Didier Palix
3e période
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© Éditions Didier Palix
4e période
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Didier Palix
5e période
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Didier Palix