Cela aurait pu n’être qu’un exercice de style : des avions couleur aluminium, non peints, sur un fond noir. Chacun sait que la représentation du métal nu est un exercice délicat, voire casse-cou. Ce serait sans compter avec l’art, la technique et la pugnacité d’Olivier Stoltz. Ces avions à réaction sortant de la pénombre dans leurs reflets de métal ont un petit côté inquiétant, ce qui d’une certaine manière correspond bien à leur fonction guerrière.
On retrouvera ici des jets alu des années cinquante et soixante, dont certains sont emblématiques de la Guerre froide, comme le F-104 Starfighter, le B-58 Hustler ou le F-86 Sabre, une place étant laissée bien entendu au Mirage IIIC, entre autres appareils français, britanniques ou soviétiques. À la fin de l’ouvrage, certains appareils sont présentés dans leur version ultime : celle d’épave, tandis qu’Olivier Stoltz nous livre dans les toutes dernières pages un aperçu de la création pas à pas de ses tableaux.
Le résultat est plus que convaincant. Pas d’erreur de formes et une évidente maîtrise de la lumière et des reflets métalliques, le tout dans une mise en scène racée. Olivier Stoltz avait attiré notre attention avec son premier Airplane Spirits. Ce second opus, avec davantage d’unité, est encore plus charmeur. Espérons que l’artiste nancéen ne nous fera pas attendre une fois de plus quatre années avant de nous régaler d’un nouvel album.
Philippe Ballarini
52 pages, 25 x 25 cm, relié couverture cartonnée
Avec l’aimable autorisation de © Olivier Stoltz
Reproduction interdite
Avec l’aimable autorisation de © Olivier Stoltz
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