Ce film est disponible en DVD
Amelia Mary Earhart fut la première femme à traverser l’océan Atlantique en 1928 (pilote Wilmer Stultz et copilote Louis Gordon) ;
La première femme à traverser l’Océan atlantique en solitaire en 1932 ;
La première femme à effectuer un vol transcontinental sans escale ;
La première à traverser en solitaire l’océan Pacifique d’Honolulu à la Californie, le 11 janvier 1935 ;
La première femme à relier Mexico à New-York en un temps record de 14 heures et 19 minutes ;
La première femme à recevoir la Distinguished Flying Cross et la médaille d’or de la Société Nationale Géographique.
Cette pionnière de l’aviation américaine avait été surnommée « Miss Lindy », en clin d’œil au vainqueur de l’Atlantique nord, Charles Lindbergh, pour sa ressemblance physique avec ce dernier.
C’est ce que nous narre Amelia, le film de Mira Nair, par des prises de vue superbes au-dessus des steppes africaines, des décollages acrobatiques qui se terminent parfois mal, des nuages bleutés qui s’effilochent sur des mers mille fois survolées où l’aviatrice Amelia Earhart (1897-1937) finira par se brûler les ailes suite à une erreur de navigation, aux commandes de son Lockheed Electra.
Amelia Earhart (Hilary Swank) et George Putnam (Richard Gere), plus vrais que nature, devant un Ford Trimotor magnifiquement restauré.
L’amour pour son généreux mari, qui fut également son sponsor et son manager, magnifiquement interprété par Richard Gere, sert de fil conducteur à cette belle histoire vraie où l’on comprend combien il était difficile de vivre de sa passion aéronautique pendant les années trente, aux moments les plus sombres de la récession économique américaine. L’argent, difficilement trouvé à coups d’exploits, de conférences, de publicités, permit l’envol de quelques magnifiques appareils dont on appréciera les courbes superbes rehaussées du sourire lumineux de la gracieuse Hilary Swank, si ressemblante dans le rôle d’Amelia Earhart.|
Cette pose ne vous dit rien ? Elle évoque sans conteste une série de clichés très connus d’Amelia Earhart. Le film regorge d’ailleurs de séquences qui sont quasiment des fac-similés de prises de vues d’époque que les amateurs reconnaîtront sans peine, signe que le réalisateur a largement visionné les archives disponibles.
La célébrité et la gloire nourrissent aussi ce récit bien rythmé, agréablement survolé en deux heures de temps sur un ton parfois poétique, mettant en évidence la générosité et le rayonnement de cette aviatrice ayant si bien défendu la cause des femmes. La musique souligne le pathétique ou le romantique des situations et de purs sentiments qui ne manqueront pas de toucher tous les cœurs. Notons avec plaisir que le scénariste ne s’est pas laissé aller à des hypothèses hasardeuses quant à la disparition de Lady Lindy et ajoutons que les amateurs de beaux appareils rutilants ne seront pas déçus.
Peut-être est-il bon de rappeler une fois de plus en pareil cas qu’il s’agit bien d’un film et non d’un documentaire, et que même si le réalisateur a fait d’évidents efforts pour être au plus près de la réalité, nous sommes en présence d’une évocation, œuvre de fiction dans laquelle quelques libertés ont nécessairement été prises avec la réalité historique.
Amelia, une grande dame exemplaire et généreuse, légère et rayonnante de charme, revit pleinement ses passions grâce à ce beau film à la gloire des femmes et de l’aviation. Un scénario convaincant bien servi par le jeu des acteurs, une profusion d’appareils superbement restaurés et brillants de mille feux. Pourquoi bouder son plaisir ?
Amelia Earhart (Hilary Swank) resplendissante aux commandes d’un appareil étincelant.
Richard Feeser
Un film 20th Century Fox de Mira Neir
avec Hilary Swank, Richard Gere, Ewan McGregor…
1h51min
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avec l’aimable autorisation de © 20th Century Fox ®.
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