Souvenez-vous. C’était en 2019, il y a bien longtemps, avant le covid et ces confinements qui vous ont enfin permis de lire les piles de livres aéronautiques entassés dans le salon (ou de passer du temps sur les sites des éditeurs pour en commander encore plus). Après six ans et autant d’albums, Yann et Hugault bouclaient leur série Angel Wings. Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la révélation du mystérieux destin de la sœur de l’héroïne, une page se tournait.
Nous retrouvons Angela, sept ans plus tard : le nouveau cycle démarre à l’hiver 1952. Elle guide des Shooting Star transformés en drones pour entraîner les pilotes de Sabre en rongeant son frein. Mais en Corée, la CIA doit récupérer l’opérateur d’un Neptune abattu par les MiG ; elle fait donc embaucher Angela, qui pourra se faire passer pour une journaliste australienne visitant le camp de prisonniers…
Descendre un QF-80, ça n’est pas toujours si facile…
Yann relance efficacement sa série, avec un scénario rythmé, cohérent et plus lisible que certains tomes précédents. Il mêle efficacement récit de guerre, d’espionnage et d’évasion, dans un contexte historique précis, en ajoutant une poignée de curiosités techniques pour les amateurs. Relevons tout de même une poignée de beaux anachronismes : par exemple, le premier numéro de Playboy et le mariage de Marilyn Monroe et Joe DiMaggio datent de l’hiver 53-54, presque deux ans après l’abattage du Neptune qui déclenche l’histoire.
Le graphisme de Romain Hugault profite de son soin habituel, le dessinateur mettant en valeur aussi bien une grosse boîte comme le Flying Boxcar qu’un racer ultra-fin comme le Tigercat ou les emblèmes de la guerre de Corée : Panther, Sabre et MiG-15. Les ambiances colorées marquent efficacement et discrètement l’enchaînement des séquences et l’on regrettera tout au plus quelques expressions un poil caricaturales des personnages – Hugault dessine mieux le deuil ou le blasé que la surprise et colère.
En attendant de voir où nous mènera ce troisième cycle, MiG Madness est donc un beau redémarrage pour cette série désormais classique.
Franck Mée
48 pages, 24 x 32 cm, relié couverture cartonnée
Les albums de la série Angel Wings
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Avec l’aimable autorisation des © Éditions Paquet
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Avec l’aimable autorisation des © Éditions Paquet
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