Nous l’écrivions dans notre commentaire de l’Atlas de la Seconde Guerre mondiale, paru en 2013 : « L’Histoire sans cartes géographiques, c’est de la simple littérature ». On n’insistera jamais assez sur l’importance de la géographie dans la bonne compréhension de l’Histoire, en particulier militaire.
La Grande Guerre fut d’une complexité certaine, ce qui la rend ardue à aborder. Première guerre à être à la fois terrestre, maritime et aérienne, elle eut lieu dans une grande quantité de théâtres d’opérations différents, ce qui rend encore plus nécessaire l’usage d’une collection de cartes. On trouvera ici aussi bien de très classiques cartes généralistes, comme celle représentant le front occidental à différentes périodes, ou bien celle montrant le nouveau découpage de l’Europe à la suite des traités, comme des cartes à très grande échelle donnat le détail d’une bataille, comme celle des hauteurs de l’Ancre ou encore de la baie de Souvla. On notera que le caractère mondial de ce conflit est respecté, puisque l’auteur ne néglige aucun des différents fronts ou batailles, quelle que soit leur situation géographique. Même si les armées de terre occupent la quasi-totalité du livre, marins et aviateurs ne sont pas oubliés : 16 pages sur la marine, 8 pour l’aviation*. Chaque carte est annoté d’un texte équilibré et suffisamment détaillé pour que le lecteur y trouve les éléments de compréhension nécessaires.
L’ensemble est de belle qualité, comme c’est de mise chez Histoire & Collections où l’on accorde un soin particulier à la mise en page, au choix du papier et à la qualité de l’impression. Pour ce « livre-outil », on remarquera que quasiment aucun document ne s’étale sur deux pages, ce qui nous met à l’abri de ces pliures qui gâchent l’illustration. Peut-être aurions-nous préféré une reliure avec couverture en carton rigide, mais cela aurait, en raison du coût, mis cet ouvrage hors de portée du « grand public ». Un point positif : un index très complet permet de retrouver, outre des lieux, mais des personnages y étant intervenus.
Philippe Ballarini
176 pages, 22 x 29,7 cm, couverture souple
180 cartes
0,810 kg
* Les cartes semblent de bon aloi, mais page 159 (L’offensive britannique de bombardement stratégique 1918), nous avons relevé quelques imprécisions : noms de villes écorchés, communes déplacées…
Avec l’aimable autorisation de
© Histoire & Collections
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