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Atlas de la Seconde Guerre mondiale

De l’invasion de la Pologne à la reddition du Japon
David Jordan & Andrew Wiest

L’Histoire sans cartes géographiques, c’est de la simple littérature. Et force est de reconnaître qu’assez souvent, ces repères indispensables font défaut à bien des articles des magazines spécialisés. Il est évident que ne pas visualiser l’emplacement de certains lieux-clés ou ne pas avoir une vision d’ensemble d’un théâtre d’opérations est une carence grave qui obère la compréhension des opérations. Une approche sérieuse de l’étude des conflits mondiaux ne peut donc se faire sans ce « livre-outil » qu’est un atlas.

Cet Atlas de la Seconde Guerre mondiale comporte plus de 160 cartes variées de taille variable : cela va de la carte d’ensemble figurant par exemple tout l’Atlantique nord ou le Bassin méditerranéen jusqu’au plan de ville comme ceux de Varsovie ou de Berlin, avec la figuration des mouvements, en passant par des cartes de format intermédiaire à l’échelle d’une région. Bien entendu, ces cartes sont largement renseignées à l’aide de flèches ou de symboles dont le sens est rappelé dans un cartouche. Les symboles sont présentés au début de l’ouvrage : ce sont les signes militaires conventionnels. La plupart des cartes sont classiquement représentées « à plat », mais quelques-unes le sont en perspective.

L’atlas est découpé en neuf chapitres qui, hormis quelques-uns, abordent des sujets thématiques (le contexte, la guerre-éclair, la guerre aérienne en Europe, les conséquences), se répartissent les pages en fonction du théâtre d’opérations. Chacun des chapitres est traité chronologiquement. On notera que cet atlas historique n’est pas un simple recueil de cartes, mais que celles-ci sont soutenues par un texte d’un volume non négligeable. Ce texte, accompagné de photographies d’époque, brosse le tableau des opérations, révélant les tenants et aboutissants stratégiques, le détail étant donné par les cartes toutes proches. Il existe donc différentes manières d’aborder ce livre, soit de façon linéaire, et lisant un chapitre de façon classique, soit en cherchant directement une carte dont on a besoin pour éclaircir un sujet ; notons la présence d’un index de cinq pages.

On notera qu’il ne s’agit pas d’un atlas strictement aéronautique, mais que ce sont bien l’ensemble des opérations qui sont traitées ici. L’aviation fait néanmoins l’objet d’un chapitre particulier en ce qui concerne l’Europe ; elle est intégrée aux autres cartes pour le front de l’Est, le Pacifique, etc.

Un atlas est effectivement un « livre-outil ». Mais un outil n’est pas nécessairement inesthétique. Celui-ci, sans être un bel objet, se manipule avec plaisir. Un bémol néanmoins : certaines cartes ― assez rares il est vrai ― s’étalent en partie sur la page en regard, plaçant parfois un détail important dans la pliure du livre, là où on n’ira pas le chercher sous peine d’endommager le livre. Le hasard fait néanmoins bien les choses, car certaines cartes importantes se présentent au beau milieu d’un cahier (carte de la Sicile p.88-89, opération « Citadelle » p.120-121), ce qui résout le problème.

C’est donc un livre pratique, qui trouvera son emploi non seulement auprès des passionnés d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais également sur les étagères des collégiens, lycéens et étudiants. La géographie est suffisamment malmenée actuellement pour qu’on s’en préoccupe.

Philippe Ballarini


256 pages, 22 x 29,7 cm, couverture souple

En bref

Histoire & Collections

ISBN : 978-2-35250-243-2

39,95 €