– Melun-Villaroche
– Bancs volants SNECMA
– Décollage vertical
– Appareils de l’armée de l’Air et de l’Aéronautique navale propulsés par des Atar
– Les musées de Villaroche
Les cinq sous-titres de cet ouvrage paru en 2024 expliquent bien le contenu de ce livre écrit à quatre mains par Alain Crosnier et Jacques Daniel. On aurait pu croire sans cela à un ouvrage hyper spécialisé sur les turboréacteurs, réservé à un lectorat d’élite. Bien au contraire, on est davantage ici en présence d’un livre tout public, on pourrait même regretter l’absence d’un ou deux dessins ou explications plus pointues pour tirer les lecteurs vers le haut, en matière de compréhension du fonctionnement des turboréacteurs, et surtout des améliorations constamment apportées.
L’origine allemande des réacteurs Atar, acronyme d’atelier technique et aéronautique de Rickenbach, est clairement relatée, tant pour les hommes que les matériels, la naissance de la SNECMA, les possibilités techniques, industrielles et financières de cette époque.
On change un peu d’optique en abordant l’aérodrome de Melun-Villaroche, ses installations emblématiques, puis on revient sur la gestation de l’Atar 101. Puis on digresse à nouveau avec les bancs d’essais volants, du B-26 Marauder à l’Armagnac, puis les avions d’essai en commençant par l’Ouragan. On suit l’évolution des réacteurs, parallèle à celle des avions (Mystère IIC, Vautour, Super Mystère B2 et la grande famille des Mirage).
Les auteurs abordent ensuite le décollage vertical, des 3 C400 au C450 Coléoptère, puis font la liste des avions produits en série et équipés des Atar. Le livre s’achève sur la présentation succincte des deux musées présents à Villaroche, celui de l’avion (association des mécaniciens pilotes d’aéronefs anciens) et le musée motoriste (SNECMA devenu Safran).
L’ouvrage au format A4 est protégé par une solide couverture cartonnée. Il est illustré de nombreuses photographies noir & blanc et couleurs, de graphiques, de diagrammes. Certaines illustrations montrent leurs limites en terme de reproduction (pixellisation, manque de netteté, texte non lisible, taille peu adaptée).
Le texte se lit très facilement et constitue une bonne porte d’entrée sur le monde des turboréacteurs, sans crainte d’être largué par un sujet trop complexe pour un lectorat classique.
Jocelyn Leclercq
132 pages, 21,5 x 30,5 cm, couverture cartonnée,