Buc, Bétheny, Juvisy, Toussus… autant de noms qui parlent aux amateurs d’histoire des débuts de l’aviation. Et Pau, trop souvent oubliée ?
Très tôt, la cité paloise avait séduit les tout premiers « faucheurs de marguerites ». Sans doute son climat propice aux premières escapades aériennes avait-il dû les séduire ; toujours est-il qu’il serait dommage d’oublier que c’est bien à Pau que fut créée par Orville Wright la première école de pilotage au monde, bientôt suivie à Pau-Pont-Long par l’aviation militaire. Établir la liste des grands noms de l’aéronautique, volant tant à bord d’aérostats que d’aéroplanes, qui fréquentèrent Pau avec assiduité, relèverait du pensum indigeste dont nous ferons l’économie. Le lecteur les (re)découvrira lui-même dans ce livre à l’élégant format à l’italienne.
Au premier abord, l’ouvrage ressemble à une compilation de plus de cent photographies et cartes postales, présentées sur la page de droite, et accompagnées d’un petit commentaire. À bien y regarder, cela vaut bien plus qu’un simple album. Les courts textes présents sur la page de gauche s’enchaînent de façon chronologique, nous permettant de retracer de façon très abondamment illustrée l’histoire de ce haut-lieu de l’histoire de l’aéronautique. Si bien qu’après avoir feuilleté l’album, on se prend à lire le livre.
De l’histoire régionale au parfum de Jurançon, celle de l’aviation à Pau ? Sans doute, mais dans ce cas une histoire régionale à l’échelle mondiale, retracée de façon originale par Paul Mirat, Béarnais bon teint qui a un instant délaissé sa plume poétique pour d’autres Pégase.
Philippe Ballarini
253 pages, format à l’italienne 20,5 x 14,7 cm, couverture souple.
– Préface du général Alban, directeur du MAE.