Pour certains ouvrages, l’appellation « beau livre » ne suffit pas. Il faudrait créer une catégorie « livres superbes » tant leur niveau de qualité est du registre de l’excellence. C’est le cas de Aventures aériennes en Nouvelle-Calédonie qui se distingue à plusieurs titres. Pour commencer, le sujet. Les livres sur l’aviation française dans l’Océan Pacifique sont une rareté, et c’est la première fois que nous en parvient un qui soit consacré à la Nouvelle-Calédonie. Imaginez un livre qui, une fois ouvert, fasse 75 cm d’envergure. Pas vraiment le genre d’ouvrage que vous pourrez lire lors d’un voyage en avion ou en train, mais qui, une fois déplié sur un bureau ou une table, va vous « en mettre plein les yeux ».
Le colonel Antoine Sadoux évoque de façon à la fois concise et agréable toute l’histoire, tant civile que militaire, de l’aéronautique sur le « Caillou », depuis ce dimanche de 1923 où un premier appareil, un hydravion Vought V-E7H de l’US Navy, fit une apparition dans le ciel de Nouméa, jusqu’à la première escale sur la Base aérienne 186 de l’Airbus A-400M Atlas en tour du monde. Dix-neuf chapitres pour autant de sujets et d’événements d’une variété et d’une richesse inattendues. On retrouve bien évidemment le vol du Couzinet 33 Biarritz, mais c’est sous un angle d’approche original, puisque l’auteur nous rappelle le rôle important du navigateur, le capitaine Max Dévé, dans la mise en place d’un vol régulier Paris-Nouméa. On trouvera bien évidemment un chapitre dédié à la Trapas, un autre à l’Aéronautique navale à Tontouta, mais également des sujets inédits, comme celui des hélicoptères légers en Nouvelle-Calédonie. Cette histoire, d’une richesse insoupçonnée, est traitée avec maestria par l’auteur, qui nous propose un livre substantiel et équilibré, d’une écriture concise.
Pour évoquer l’histoire de l’aviation en Nouvelle-Calédonie, il a été fait appel non à une collection de photos, mais à un talentueux aquarelliste, Tiennick Kérével. Ce mariage entre un texte essentiellement documentaire et des illustrations picturales de belle facture est tout à fait heureux. Si l’aquarelle apporte sa part de poésie exotique propice au sujet, les tableaux et illustrations ne cèdent pas à la fantaisie.
Voici donc une totale réussite, d’autant plus que le livre est imprimé avec soin sur un beau papier de fort grammage, le tout enserré dans une couverture de qualité.
Philippe Ballarini
140 pages, 35 x 25 cm, relié
Impression offset quadrichromie sur papier couché 140 g/m2, reliure cousue-collée
Préface du général André Lanata, CEMAA
Avec l’aimable autorisation du colonel Antoine Sadoux et de Tiennick Kérével
Avec l’aimable autorisation du colonel Antoine Sadoux et de Tiennick Kérével
Avec l’aimable autorisation du colonel Antoine Sadoux et de Tiennick Kérével
Avec l’aimable autorisation du colonel Antoine Sadoux et de Tiennick Kérével
Avec l’aimable autorisation du colonel Antoine Sadoux et de Tiennick Kérével
Avec l’aimable autorisation du colonel Antoine Sadoux et de Tiennick Kérével