Ce petit livre, par les dimensions, l’épaisseur et le prix modique, est idéal pour offrir, sans se ruiner, à un destinataire peu ou prou attiré par l’aviation militaire. Si le titre ne l’indique pas, la vocation de l’ECPAD* fait que les avions montrés sont bien tous à usage militaire.
Il s’agit là avant tout d’un livre d’images, forcément. Chaque photographie est dûment référencée, et légendée selon un code récurrent, en orange le lieu et la date, en caractères gras une légende souvent sibylline, et des textes pour compléter ou approfondir.
Trois parties composent l’ouvrage : la Première Guerre mondiale, la Seconde, et l’après-guerre. On trouve à l’intérieur des chapitres par avion, parfois se résumant à une seule page pour les machines moins anciennes.
Certaines images sont particulièrement connues (les Morane-Saulnier MS 406 du Groupe de chasse I/7 à Rayak page 26), la majorité des photos noir & blanc l’est peu ou pas. Quelques clichés récents, en couleur donc, d’avions de collection complètent souvent le thème du chapitre. La couleur s’invite évidemment à partir des années 1960. On ne peut que regretter le choix de certaines photographies, alors qu’il en existe tant de bien plus belles, plus colorées, mieux éclairées, aux cadrages plus intéressants. Des trois photographies illustrant le P-51 Mustang, aucune ne le montre aux couleurs françaises. Certaines reproductions sont également trop petites. Et encore, l’avis sur l’iconographie est surtout subjectif.
Non, là où le bât blesse, c’est au niveau des textes. Déjà, certaines légendes sont imprécises, proches de la lapalissade. Certaines phrases ont peu de sens (page 41). On découvre page 14 un superbe portrait de l’aviateur Flachaire, maréchal des logis… dans l’armée de l’air britannique !* Le chapitre sur le B-25 Mitchell est illustré par un Douglas A-20 Havoc ! Machine bien connue par ailleurs, spécialement baptisée « La France Libre » pour raisons de propagande. Mais non, ce n’est pas un B-25A Mitchell. Les confusions et les imprécisions sont donc nombreuses, tout au long du livre.
Il est vraiment dommage, pour une production d’état, de trouver autant d’erreurs dans les légendes et textes. Certains diront, c’est un livre d’images ! À petit prix. Peut-être, mais cela reste quand même dommage. Espérons qu’en cas de réédition, les textes seront revus et corrigés.
Jocelyn Leclercq
* ECPAD : Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense
* Comme pilote, Flachaire a combattu à la N67, n’a jamais servi dans le Royal Flying Corps.
80 pages, 21 x 21 cm, couverture souple cartonnée
0,331 kg
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