Connaissez-vous de ces gens qui restaurent de vieilles voitures des années héroïques, ces Ford, Chevrolet, Traction avant ou même une simple Coccinelle ou un minibus Volkswagen, puis qui se réunissent dans des concentrations, des rallyes et autres fêtes ?
Il existe la même chose en aviation et les appareils de la première moitié du XXe siècle possèdent aussi leurs aficionados : ceux qui les préservent, les bichonnent et les maintiennent en état de vol pour, de temps en temps, participer à un regroupement ou à un meeting. Ou bien ceux qui justement viennent profiter de ces occasions pour simplement les voir, les approcher, les admirer.
C’est le cas de Mikaël Gombaud, photographe de talent, qui aime à les immortaliser par ses clichés, et de Roger Gaborieau qui vient aujourd’hui nous présenter cette anthologie dans deux ouvrages, l’un consacré aux monoplans, et celui-ci aux biplans. On peut imaginer qu’une solution regroupant l’ensemble de ces deux livres aurait pu être envisagée, mais la formule retenue permettra au lecteur planifier ses acquisitions pour un coût moindre à l’unité.
Ces ouvrages nous présentent pour chaque double page un appareil des plus prestigieux par une photo en pleine page de gauche et en page de droite par un texte, agrémenté éventuellement de photos annexes de moindre taille.
Comme il s’agit bien d’un choix des auteurs pour ce qui est de la liste des appareils choisis, on peut rapidement la communiquer pour renseigner (et allécher) le lecteur :
Caudron G-3, Spad XIII, Fokker triplan, SE-5A, Nieuport 17, Breguet XIV, Polikarpov Po-2, FW-44, Caudron Luciole, Léopoldoff, Tiger Moth, Bücker 131 et 133, Stearman N-3N et PT-17, Waco, Beech 17, Stampe, Antonov 2, Skyote, Pitts et Acrosport II.
Des biplans de sport et de collection par excellence. !
Par rapport à l’ouvrage sur les monoplans, on trouve ici une connotation plus ancienne, avec davantage d’appareils de la Première Guerre mondiale, quelques appareils modernes n’ayant pas été oubliés. Et une dizaine de pages à la fin sont consacrées aux Wing Walkers, ces artistes de l’exhibition debout sur l’aile d’un appareil lors des meetings. À noter au passage une petite coquille dans la table des matières, où le Stieglitz devient FW 144.
Voici donc de beaux ouvrages qui invitent au rêve.
Jean-Noël Violette
80 pages, format à l’italienne 24 x 16 cm