« Moi, tout ce que je demandais, c’était de pouvoir voler en paix ! » Mais la vie est ainsi faite : on n’a pas toujours ce qu’on veut. Bessie est poursuivie par le Ku Klux Klan, Ralph Capone veut sa peau, et la seule issue qui se présente à elle est un contact dans une organisation secrète qui lutte contre la maffia de Chicago…
Le scénario de Yann se fluidifie au fur et à mesure que les différentes intrigues trouvent leur conclusion. Le rythme entraînant et les rebondissements font passer quelques pages un peu chargées en texte, notamment les explications sur la chute d’Al Capone, et (pour nous) le manque de scènes aériennes. En outre, s’il boucle l’histoire de Bessie en retrouvant la vérité historique dont nous nous étions éloignés au premier tome, il laisse une ouverture pour un éventuel nouveau cycle.
Jadis chargée du transport de « booze », Bessie doit désormais couvrir les autres appareils. Une mission qui pose plus de dilemmes…
Le graphisme est toujours aussi agréable, Henriet arrivant cette fois (c’était un de nos rares reproches sur les premiers volumes) à rendre ses personnages expressifs sans être caricaturaux. Usagi confirme sa maîtrise des ambiances colorées, faisant varier subtilement sa palette de séquence en séquence.
De quoi faire oublier deux erreurs techniques qui piquent un peu les amateurs d’aéronautique : le Bernard H.V-120 équipé de mitrailleuses… à la place des bancs de cylindres latéraux du moteur !, et un « mécanisme d’embrayage » que l’on chercherait en vain sur un avion.
Ces problèmes bénins ne doivent pas vous détourner du sujet : ce dernier tome vient boucler une série uchronique attachante, tout à fait recommandable pour un public adolescent (ou plus âgé).
Franck Mée
56 pages, 24 x 32 cm, cartonné
Les albums de la collection « Black Squaw »
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Dupuis
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© Éditions Dupuis
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