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Buck Danny Hors-série [1/2]

Les oiseaux noirs
Bergèse & Charlier

Voilà donc enfin le 45e album de Buck Danny !
Non, vous ne rêvez pas. Bien sûr, nous venons de publier la recension du 55e album de la série, Defcon One. C’est que Les oiseaux noirs a une histoire particulière : en 1989, vingt-trois pages ont été écrites, dont seize dessinées, lorsque Jean-Michel Charlier décède. À la reprise de la série, décision est prise de partir sur un scénario original pour un album unique, Les secrets de la Mer Noire, qui devient donc officiellement le 45e Buck Danny.

Pour fêter les soixante-dix ans des premières planches publiées par Georges Troisfontaines et Victor Hubinon dans le magazine Spirou, Dupuis a décidé de finir le récit inachevé. Se basant sur les notes laissées par Charlier, Frédéric Zumbiehl et Patrice Buendia (scénaristes actuels des deux séries aéronautiques de Charlier, Buck Danny ainsi que Tanguy et Laverdure) ont été chargés de compléter l’histoire du blond américain chez les avions-espions.

Buck Danny - Les oiseaux noirs
Buck Danny – Les oiseaux noirs

Gérer soigneusement sa vitesse pour épuiser des missiles : ce n’est pas tout à fait les calculs méticuleux que Charlier avait faits pour le grand finale des Feux du ciel mais c’est le bon esprit !

Même à quatre mains, le défi est de taille. Non seulement il faut mettre ses pas dans ceux d’un géant, mais Les oiseaux noirs devait sortir après la trilogie Alerte atomique, qui est très largement considérée comme le scénario le plus abouti des quarante années de travail aérien de Jean-Michel Charlier, et l’excellent « one-shot » Les agresseurs. En long comme en court, Charlier venait de montrer magistralement qu’il était au sommet de son savoir-faire. Relever le gant n’a donc rien de gagné et, disons-le tout net, Buendia et Zumbiehl s’en sortent avec les honneurs. L’équilibre entre action et didactisme est parfaitement géré, les singeries de Sonny sont compensées par la façon dont il gère l’évasion de son Lockheed SR-71 pour épuiser une bordée de missiles R-40, et l’ensemble est rythmé est assez aéré pour se lire agréablement. Globalement, on se prend à se dire : « oui, ça aurait pu être du Charlier  ».

Ayant déjà dessiné les seize premières planches, Francis Bergèse a logiquement été appelé à reprendre ses pinceaux. Les graphismes sont donc sans surprise, la jonction entre le Bergèse de 1989 et ceux de 2016 étant invisible — la maîtrise absolue d’un grand dessinateur !

Au delà de l’émotion symbolique de retrouver brièvement la plume de Charlier, cette première moitié de récit est donc fort réussie, plus mûre que les derniers Buck Danny parus, misant davantage sur l’histoire construite et moins sur les rebondissements faciles. De quoi nous faire saliver en attendant le second volume…

Franck Mée


48 pages, 21,8 x 30 cm, cartonné


Buck Danny - Les oiseaux noirs
Buck Danny – Les oiseaux noirs

Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Dupuis

Buck Danny - Les oiseaux noirs
Buck Danny – Les oiseaux noirs

Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Dupuis

Buck Danny - Les oiseaux noirs
Buck Danny – Les oiseaux noirs

Avec l’aimable autorisation des
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Dupuis

ISBN 978-2-80017-102-9

12,95 €