C’est à partir de plusieurs manuscrits (carnets, lettres, souvenirs) de Robert Giraud lui-même, que divers membres de sa famille ont élaboré cette biographie abondement illustrée. L’ARDHAN a dû cependant apporter son aide pour préciser des points de carrière et contextualiser les différents textes. De grandes signatures de l’association (Lucien Morareau, Jean Moulin, Robert Feuilloy) ont ainsi contribué à l’ouvrage.
Officier de marine en 1919 et pilote de l’aviation maritime à partir de 1924, Giraud connaît une carrière alternant l’aéronautique, les écoles (comme élève puis instructeur) et la surface, ce qui est classique. C’est là que réside l’un des intérêts de l’ouvrage. L’autre se trouve dans la période elle-même. Les années de 1924 à 1937, ne sont évidemment pas les plus glorieuses de l’histoire de l’Aéronautique navale. Par conséquent, ce ne sont pas non plus les mieux étudiées. Pourtant, après l’abandon des derniers appareils de la Grande Guerre, la Marine se reconstruit sur d’autres programmes : ceux des avions embarqués, des hydravions torpilleurs et des multimoteurs d’exploration.
Le 3 mai 1940, pendant les opérations de Norvège, le commandant Giraud est gravement blessé à son poste de commandement, lorsque le contre-torpilleur Bison est touché par des bombes de Stuka. Il meurt quelques heures plus tard et son corps est immergé. 138 autres marins et officiers du navire (sur 264) sont également morts ce jour-là.
Thierry Le Roy
256 pages, 16 x 24 cm, couverture souple