Cet ouvrage, vendu originellement 75 €, est actuellement disponible en quantité limitée au prix exceptionnel de 50 €.
Si l’élégante et novatrice Caravelle fut le symbole international de la renaissance de la technique aéronautique française de l’après-guerre, l’ouvrage que lui a consacré John Wegg est celui de tous les superlatifs : 3,400 kg pour l’une des plus imposantes monographies qu’on puisse imaginer. Qualifier cet ouvrage de « bible » n’a rien d’excessif : point de « remplissage » dans ces 576 pages grand format, mais le fruit d’une trentaine d’années de travail, par un auteur tant passionné qu’éclairé. On serait bien en peine de trouver des carences à ce livre destiné davantage à des amateurs sourcilleux qu’au « grand public ».
Nous avons coutume d’affirmer qu’on « ne sort pas un avion d’un chapeau », d’où un goût marqué pour un développement soutenu de tout ce qui est de l’ordre de la genèse, de la conception et du développement d’un appareil. En l’espèce, nous sommes gâtés, en particulier en ce qui concerne les avant-projets (y compris ceux de la concurrence). Les chapitres suivants, qu’il serait trop long d’énumérer (29 au total, sans compter les annexes), méritent les mêmes louanges et sont traités avec le même souci de l’exactitude et du détail, de la mise en production jusqu’au crépuscule de Caravelle, en passant entre autres par l’usage qui fut fait des différents modèles au sein des compagnies aériennes. Bien sûr, la Super Caravelle, les Caravelle cargo, les « convertibles » et autres « Zéro-G » ne sont pas oubliées, pas plus que celles qui furent utilisées en charters.
Avec leurs 188 pages, les annexes auraient pu faire l’objet à elles seules faire l’objet d’un ouvrage à part entière. C’est là que l’on trouvera la description technique de la Caravelle, avec force photos de détail, éclatés, écorchés, plans, schémas divers, le tout avec une précision remarquable. Tout comme pour le sommaire général, établir ici la liste des annexes s’avèrerait fastidieux et pesant : même les aspects financiers sont abordés. Indiquons toutefois que le « gros morceau » réside dans la liste des propriétaires et utilisateurs de Caravelle, assortie d’autres documents comme les historiques des cellules, accidents et incidents…
Une telle somme nécessitait la présence d’index bien présents. La traduction a été assurée par Laurent Gruz, issu du milieu de l’aéronautique : même si nul n’est à l’abri d’une coquille, une garantie que ce volumineux ouvrage a été traduit en français bel et bon, avec les termes techniques appropriés.
En résumé, un livre-événement, paraissant en français pour le cinquantenaire du premier vol du SNCASE SE 210-01 aux mains de Pierre Nadot, et pour lequel nous ne pouvions faire l’économie d’un « coup de cœur ».
Philippe Ballarini
576 pages, 26 x 31,5 cm, relié + jaquette
– Préface de Henri Perrier, ancien ingénieur navigant d’essais.
– Traduction : Laurent Gruz.
– Médaille de bronze 2006 de l’Académie Nationale de l’Air et de l’Espace
– Coup de cœur Aérobibliothèque 2005
– Un complément d’édition est disponible : Télécharger (mai 2014)