Vous allez vous dire : « Encore un énième récit autobiographique ! »
Il est vrai que l’Aérobibliothèque vous en a présenté quelques uns, de ces titres tournant autour d’un « carnet de vol » : les Carnets de vols de Jean-Pierre Otelli et François Bousseau, ceux de Vincent Fabri, ceux encore d’Henri Giraud, les Carnets de vol de Léopold, par Yves Marc & Sophie Binder, les Carnets de route d’André Morel, le Carnet de vol d’Yves Le Mao, celui d’un cosmonaute, par Jean-Pierre Haigneré & Simon Allix, ou encore les célèbres Carnets de Mouchotte…
Mais détrompez-vous, il s’agit bien là d’une vraie nouveauté chez Cépaduès : un véritable carnet vierge, à remplir soi-même jour après jour avec les caractéristiques des vols que l’on effectue. Ce carnet est utilisable par un pilote d’avion, privé ou professionnel, comme par un pilote d’ULM. Avec un prix de 15 €, il est aussi tout à fait comparable avec ce que l’on trouve sur le marché, du « Pilot Logbook » de la DGAC à ceux proposés par les fédérations ou d’autres éditeurs.
Alors voyons quels sont les « plus » proposés par cette version. Tout d’abord, c’est du costaud, du solide. À peine le prend-on en main qu’on est fixé sur ce point, avec une couverture bien épaisse, comme il se doit d’un document qui peut avoir à voyager parfois dans les pires conditions. Le brochage semble solide également ; c’est souvent le talon d’Achille des carnets de vol, et j’en ai eu quelques-uns dans le passé qui s’effeuillaient au bout de quelques automnes. Je ne pourrai vous le confirmer qu’à l’usage, mais cela paraît pouvoir résister vaillamment.
En l’ouvrant, après deux pages pour l’état-civil et les coordonnées du propriétaire, nous tombons avec grand plaisir sur quatre pages de rappel de la réglementation qui régit l’utilisation de tels documents, en anglais et en français, puis sur une double page illustrant la manière de le remplir, et enfin sur deux pages de listes des abréviations en usage dans ce domaine. Le tout est très bien venu !
On entre enfin dans le vif du sujet, avec les feuilles à remplir, de la page 12 à la page 95. Elles se présentent sous la forme de doubles pages gauche-droite, et il faut bien cela pour contenir toutes les rubriques proposées ! Ces dernières précisent bien entendu la date, les lieux et heures de départ et d’arrivée, le type d’appareil et son immatriculation, la place tenue à bord comme pilote (monomoteur/multimoteur), ou comme « multipilote », la durée du vol, le nom du commandant de bord, le nombre de décollages et d’atterrissages de jour et de nuit, le temps en condition opérationnelle (nuit/IFR), la durée de vol selon la place occupée (commandant de bord, copilote, élève ou instructeur), et éventuellement un enregistrement des sessions de simulateur (date, type et durée), pour finir par la rituelle colonne d’observations et d’émargement.
Comme vous pouvez le constater, c’est vraiment très complet, car il s’agissait de répondre aux exigences des nouvelles normes européennes de l’EASA.
Nous vous souhaitons de bons vols, et une bonne retranscription de ceux-ci sur votre nouveau carnet !
Jean-Noël Violette
96 pages, 24 x 15,6 cm, broché
0,275 kg