La Base aérienne 120 de Cazaux et la belle histoire de sa plateforme, sur près de cent ans d’existence, nous sont offerts en images grand format et papier glacé par Robert Galan, sous de multiples facettes pétries d’excellence aéronautique, sur un site voué au tir aérien et à sa difficile maîtrise. Pas évident en effet de « faire des trous » dans un panneau rebelle ou de toucher une cible remorquée, surtout lorsque tireur et but évoluent à pleine vitesse au-dessus de l’océan, dans un immense champ de tir où se croisent les patrouilles de chasse. Cette activité délicate donne lieu à de splendides photos d’hier et d’aujourd’hui, dans un beau livre soulignant la concentration des aviateurs serre-tête et goggles ajustés à bord d’un Nieuport 17 ou « mordant le coussin » aux commandes des plus récents réacteurs.
Mais là n’est pas la seule raison d’être de cette base aérienne qui accueillera les Mirage IV des Forces aériennes stratégiques de 1965 à 1994, une annexe du CEAM, le centre d’expérimentation aérien militaire en 1971, ainsi que des éléments du Centre d’essai en vol et beaucoup d’autres unités, comme la huitième escadre de chasse, devenue ETO « René Mouchotte » (école de transition opérationnelle) en 2004, unité franco-belge équipée d’Alpha Jet, ou l’un des plus anciens escadrons d’hélicoptères, l’EH 1/67 « Pyrénées », désormais équipé du remarquable Caracal, si apprécié en mission de recherche et de sauvetage de combat. Ici on forme aussi les techniciens de la sécurité de l’armée de l’air (pompiers…).
Tout en soutenant aujourd’hui les campagnes de tir aérien des unités de chasse de l’armée de l’air et de la Marine nationale de passage, la formation avancée des pilotes de chasse singapouriens, ainsi que plus de 30 unités aériennes permanentes, le livre montre comment la base aérienne de Cazaux s’est construite et a évolué au cours du temps, jusqu’à devenir l’une des plus grandes bases aériennes françaises. Loin le temps des hydravions de l’hydrobase de Sanguinet de la guerre de 14, ou celui du commandant Marzac, inventeur de l’un des premiers viseurs et dont la base porte le nom, quand un très puissant et moderne Rafale, à peine décollé, grimpe vers le grand large après un coup d’aile sur la dune du Pilat, pour continuer à écrire l’histoire de la base de Cazaux.
Tout en retraçant fidèlement les grandes heures du terrain comme un livre de marche et d’opérations passionnant, l’auteur a fait le choix de raconter aussi l’histoire de la base aérienne de Cazaux « Commandant Marzac » de façon illustrée, dans un magnifique écrin aux splendides photos couleur et noir et blanc, que tous les passionnés d’aviation feuilletteront avec délectation.
Richard Feeser
144 pages, 30 x 24 cm, relié
Les ouvrages de la collection Bases aériennes
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Privat
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