Constant. C’est peut-être l’autre prénom que ses parents auraient pu donner à Jean Belotti. En effet, c’est avec une méritoire constance que l’auteur nous livre ses enrichissantes chroniques. Ainsi que le rappelle Michel Polacco dans sa préface, Jean Belotti figure parmi les pionniers du web aéronautique, mettant à la disposition de ses abonnés (qui, d’une une poignée, sont devenus légion) ses chroniques aéronautiques, ce dès 1999. On ne reviendra ni sur l’extraordinaire densité de ses propos ni sur la qualité de son expertise. Ce qui est certain, c’est qu’on apprend énormément sur l’aéronautique en lisant ses écrits.
Ces chroniques, rédigées au fur et à mesure que se passent les événements, sont d’une variété surprenante. Cela va de réflexions sur la formation des pilotes pour atterrir par fort vent de travers aux indemnisations pour vols annulés ou retardés, en passant par le projet de boîtes noires éjectables, les feux de Saint-Elme, la neige à Roissy/CDG et Marseille, les salaires à Air France… Bref, de tout ce qui touche l’aéronautique pour la période concernée, rien ne saurait échapper à la plume experte de Jean Belotti. Dans des textes de longueur variable, l’auteur répond à bien des interrogations que l’on est en mesure de se poser, en tant que passager, aviateur ou simple curieux.
C’est dense, très dense, puisque l’éditeur n’a pas cherché à « faire du volume » par de trop gros caractères. C’est bien écrit, aisé et agréable à lise, débarrassé de termes trop complexes. C’est également solide : nous n’énumèrerons pas ici l’impressionnant curriculum vitae de l’auteur, nous contentant de rappeler que pilote de ligne, il est également expert judiciaire… entre autres.
Présenté tel quel, ce livre pourrait sembler être un fouillis chronologique. Il possède heureusement des « portes d’entrée » permettant d’accéder à l’information souhaitée. Bien évidemment, on trouve en fin d’ouvrage une table des matières détaillée ainsi qu’un index des noms cités. En début de livre, huit pages intitulées « Regroupement des sujets par domaines » nous donnent accès de façon plus thématique aux articles. Par exemple, la rubrique « Air France nous oriente vers 19 articles clairement répertoriés et « sécurité aérienne » vers 24. Ce qui est certain, c’est que ces 620 g de papier sont une impressionnante mine de renseignements, qui plus est rédigés par un professionnel chevronné… et authentiquement passionné.
Philippe Ballarini
344 pages, 17 x 24 cm, couverture souple
0,620 kg