Ciel de guerre [Tome 2/4]

Mai 1940. Les forces allemandes ont rapidement franchi la Meuse et poursuivent leur avancée en territoire français. L’armée se replie tant bien que mal, espérant à chaque fois arrêter l’ennemi mais se faisant régulièrement refouler, dans un désordre grandissant que complique l’exode des civils. Les forces aériennes ne font pas exception, luttant non seulement contre l’ennemi mais aussi contre la désorganisation, qui complique aussi bien la protection des troupes que la simple maintenance des avions.

Philippe Pinard et Olivier Dauger poursuivent logiquement l’histoire entamée dans Les diables rouges, en traitant cette fois du repli qui mènera progressivement les Curtiss H.75 des « Diables rouges » de la Champagne jusqu’en Algérie. Plus sérieux que le premier tome, le scénario est également plus écrit encore, avec de pleines planches de considérations géopolitiques et historiques — lorsque ce n’est pas la religion et la royauté qui sont évoquées. L’action est amputée d’autant, se résumant à quelques rares combats entrecoupés de détours des héros, qui ont l’intérêt de montrer le gigantesque bazar qu’est devenue la situation au sol. Avec cette prise de poids du texte et de la narration, l’équilibre est un peu rompu et Cocardes en flammes se lit moins agréablement que son prédécesseur. Le dessin est pour sa part toujours un peu rigide au sol, mais devient plus léger et dynamique lors des scènes aériennes.

Au bout du compte, cet album est peut-être plus proche d’un ouvrage explicatif que d’une bande dessinée enlevée, et il convaincra surtout ceux qu’intéresse l’Histoire.

Franck Mée

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56 pages, 24 x 32 cm, relié couverture cartonnée
– Prix de la BD aéronautique du festival aérospatial « Des étoiles et des ailes » 2015

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Les albums de la série Ciel de guerre

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Avec l’aimable autorisation de © Éditions Paquet

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