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Ciel sans Pilote [2/3]

Le crépuscule des V1
Wallace & Stephan Agosto

Nous sommes à l’été 1944, et nous retrouvons Doug Hunter et Louise Simon en Italie. Ils préparent une mission d’une importance capitale : la résistance polonaise a mis la main sur un V1, les bombes volantes qui pleuvent sur l’Angleterre. Par ailleurs, l’une d’elles a détruit l’appartement des parents Hunter et Dale, frère de Doug, lui en veut plus que jamais de ne pas être venu pour l’enterrement.

Plus encore que le premier tome, Le crépuscule des V1 est un scénario « à la Wallace ». Entraînant certes, plein de rebondissements, oui, mais souvent peu crédibles, et noyé sous les culpabilités et rancœurs absurdes de ses personnages. Doug et Dale, Louise et Desmaret, Dale et ses équipiers, Doug et Louise… Il n’y a presque pas une planche sans que les héros s’agressent sans raison particulière, sinon de souligner que celui-ci est écorché vif, celle-là brillante et fougueuse, un autre éternel frustré ou femme fatale de service – autant de termes que Wallace a décidément bien du mal à ne pas confondre avec « caricature ». Tout ceci agrémenté d’erreurs techniques grossières (un pulsoréacteur Argus As 014 qui fonctionnerait à environ 50 cycles par… minute ?!) pour culminer avec un rebondissement absolument aberrant, où les héros mettent à bas des mois de travail acharné pour une petite vendetta personnelle vouée à l’échec.

Ciel sans Pilote [2]
Ciel sans Pilote [2]

Dale, pilote de la RAF, en veut à Doug d’être… en mission.
La première d’une longue liste de réactions absurdes et gratuitement hostiles de la part de tous les personnages.
©Éditions Zéphyr

Agosto, de son côté, poursuit sur la voie choisie : trait et la mise en page sont d’une école réaliste franco-belge maîtrisée, avec des accents de comics crépusculaire parfaitement adaptés à l’ambiance noire. Il pioche à l’occasion et à bon escient dans l’imagerie collective — une pose caractéristique de pin-up par ci, des cases dignes de couvertures de DC Comics par là… Les couleurs de Formaggio soutiennent parfaitement ce dessin, avec des palettes sombres et délicates et des accents cinématographiques bien choisis.

En somme, ceux qui ont apprécié le premier volume seront à coup sûr séduits par ce deuxième, et ils attendront le troisième avec impatience. Ceux qui, en revanche, trouvaient que le scénario faisait pâle figure en regard du graphisme ne vont pas être convaincus par un volume qui s’enfonce plus encore dans les tensions et les culpabilités gratuites.

Franck Mée


48 pages, 24,1 x 32 cm, couverture cartonnée
0,600 kg


14,95 €


La collection « Ciel sans pilote »


Ciel sans Pilote [2]
Ciel sans Pilote [2]

Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Zéphyr

Ciel sans Pilote [2]
Ciel sans Pilote [2]

Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Zéphyr

Ciel sans Pilote [2]
Ciel sans Pilote [2]

Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Zéphyr

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Zéphyr Éditions

ISBN 978-2361182908

14,95 €