Peter Blackert est ingénieur chez Ford et passionné de construction de véhicules en Lego, terrestres et aériens. Après avoir écrit un premier volume consacré au montage de voitures, il nous présente ce second ouvrage, publié initialement chez Motorbooks (Royaume-Uni, ici traduit et édité par E.T.A.I., dédié à la construction d’avions célèbres avec les fameuses briques en plastique.
C’est ainsi que nous sont décrits par l’image le montage de 14 avions et de 4 moteurs, au sein d’autant de chapitres regroupés en trois catégories : débutants, moyens et experts. Si les premiers (Fokker DR-1, Sopwith Camel, DH 88 Comet, P-51 Mustang, Mig-29, F-14 Tomcat, B-2 Spirit) sont assez simplistes, cela se complique avec les deuxièmes (Albatros DVa, Spitfire MkV, moteur Merlin du précédent, A6M Zero, moteur Nakajima NK-1C du précédent, Mirage III, réacteur Atar 09C du précédent, F-35 Lightning II), et ça devient très complexe pour les appareils du niveau expert (SR-71 Blackbird, P-38 Lightning, moteur Allison V-12 sous-module du précédent). L’histoire de chaque machine est résumée en introduction du chapitre correspondant.
On annonce plus d’un millier de photos, ce qui paraît logique sans recompter. Cela rend très bien, sur un papier de bonne qualité. L’ouvrage commence par un mode d’emploi général, et se termine sur deux annexes qualifiées d’ »appendices ». Ces éléments ajoutés sont fondamentaux pour ce type de guide. Ce sont d’une part les listes de pièces nécessaires pour chaque montage, présentées par leur référence d’origine, et de l’autre un index des pièces Lego qui permet de « traduire » visuellement ces références de la marque danoise.
Ayant fait le tour du livre avec plaisir, que nous restait-il à faire ? Essayer un montage, bien sûr.
Mais c’est là que le bât commence à blesser. Il faut choisir un appareil à construire.
En écartant déjà les modèles de début, vraiment simples mais pas très ressemblants à leurs originaux, puis ceux du niveau expert, dont le choix aurait été bien prétentieux, il restait ceux de la catégorie moyenne. Mais lequel ? On se rend vite compte que le critère premier sera, non pas un attrait personnel pour telle ou telle machine, mais la contrainte des pièces dont on dispose par rapport à ce qui est requis par le montage. L’auteur essaie bien de nous rassurer en nous rappelant que le système modulaire Lego permet souvent de remplacer une pièce par un jeu de plusieurs autres, il faut bien revenir sur Terre lors de l’inventaire des stocks. Or, malgré plus de 4000 pièces à la maison, il m’a été impossible de choisir un modèle réalisable.
Il existe alors une seconde solution, c’est d’acheter un lot de pièces pour combler les manques. Cela peut se faire dans une boutique Lego, mais la plus proche est à 100 km de chez moi, ou par une commande sur Internet. Je l’ai fait récemment pour un autre projet, la facture monte vite. J’ai donc décidé de renoncer pour l’instant. C’est très frustrant d’un côté, mais au moins cela permet de continuer à rêver. En échange, je me suis promis de tenter d’autres réalisations plus personnelles sous la forme de « scratch », en utilisant néanmoins les enseignements de cet ouvrage. Les solutions proposées pour créer des trains d’atterrissage, pour représenter les flancs bombés d’un avion ou les cylindres d’un moteur, pour fabriquer des verrières transparentes ou pour rendre mobiles certains éléments sont en effet très intéressantes. On peut donc essayer de recréer d’autres avions mythiques, en prenant bien garde de conserver ce guide à portée de main. Mais cela va prendre un peu plus de temps !
L‘acquisition de ce livre est recommandée non seulement aux aficionados des Lego, prêts à investir également dans l’achat de briques qu’il manquera forcément, mais aussi aux simples rêveurs qui apprécient une visite ludique sans se prendre la tête. Car rappelons-nous ce que signifie Lego en danois…
LEG GODT ! Jouez bien…
Jean-Noël Violette
224 pages, 21,6 x 25,4 cm, relié + dos carré, 0,760 kg
Niveau 1 : un exemple
Avec l’aimable autorisation de © ETAI
Un exemple de réalisation de niveau 2
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Le niveau 3 : comme aurait dit Saint-Exupéry en 1944, cela se corse !
Avec l’aimable autorisation de © ETAI