Depuis déjà bien des années, il arrive aux avions de ligne de se transformer d’un coup de peinture en œuvres d’art contemporain, mais aussi parfois en panneaux publicitaires volants, les compagnies ayant compris que les fuselages de leurs appareils pouvaient ainsi se faire remarquer et éventuellement servir d’outil de promotion.
Pour les spotters qui traînent leurs gros objectifs le long des barrières des aéroports, un « logojet », c’est toujours un appareil qui sera plus mitraillé que les autres, car ces décorations sont parfois bien temporaires et en croiser un est toujours un petit évènement, surtout quand l’avion vient de loin et que sa livrée est exceptionnelle.
Voilà donc le sujet de ce petit livre haut en couleur qui nous dévoile la riche collection de deux spotters. Plusieurs dizaines d’avions de différentes compagnies sont donc présentés. Certains absolument magnifiques comme ceux de South African Airways, Qantas ou Singapore, à chaque fois, d’ailleurs, des Boeing 747.
Le format à l’italienne du livre permet de se conformer au sens général des photos d’avions, un bon point. Mais quand on a un format aussi étroit, dommage de vouloir caser quatre ou cinq photo sur une même page : on finit par obtenir des photos parfois un peu petites. À noter aussi parfois l’omniprésence de marges blanches. Bien sûr, la mise en page n’en est que plus aérée, plus moderne, mais c’est toujours au détriment des photos qui sont théoriquement au centre de l’ouvrage.
Après qu’aient été passés en revue quelques centaines d’appareils, une partie du livre est consacrée à la mise en peinture de ces chefs-d’œuvre volants. Une bonne idée.
Très coloré, joli et pratique, peu cher, c’est un livre qu’on glissera facilement dans la pantoufle d’un passionné, et qui donne également l’envie de ressortir le Nikon de l’étui pour aller passer quelques heures à Orly (ou Roissy*)… avec ou sans Bécaud.
Frédéric Marsaly
160 pages, 21 x 15 cm, relié
* À noter que le spotting à Roissy est fortement réglementé : une autorisation personnelle et nominative devant être demandée au préfet de l’aéroport.
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Cherche-Midi
Avec l’aimable autorisation des
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