Coulommiers-Voisins

Collectif

Les habitants de la région de Coulommiers découvrirent l’aviation naissante en 1912, lors d’un important meeting rassemblant une dizaine de pilotes, organisés au nord de la ville sur un site suffisamment favorable pour qu’il soit envisagé quelques temps plus tard d’y installer l’une de ces stations aéronautiques qui commencent alors à naître à travers la France, destinées à servir d’escale aux pilotes militaires. Peut-être même est-ce là que le Groupe de escadrilles de protection du camp retranché de Paris détachera quelques appareils pendant les premiers mois des hostilités ?

Quoi qu’il en soit, il est bien difficile d’en dire plus aujourd’hui, et il n’est pas surprenant que les auteurs du présent ouvrage aient préféré suivre comme fil conducteur la vie du Cercle Aéronautique de Coulommiers et de la Brie (CACB), en commençant par évoquer l’éphémère aérodrome de la Croix-Blanche, aménagé en 1934 à l’est de Coulommiers par le club naissant.

Ce qui aurait pu ne demeurer qu’une de ces petites plates-formes discrètes comme il en apparaît plusieurs en cette fin des années trente, se retrouve plongé dans l’Histoire quand les convictions politiques des dirigeants de l’association les conduisent à y organiser la formation élémentaire de pilotes espagnols républicains. Avec la création concomitante d’une Section d’Aviation Populaire, les lieux se révèlent rapidement trop étroits, et après un projet d’agrandissement sans suite, tout ce petit monde déménage en 1937 de l’autre côté de Coulommiers, là où se trouve aujourd’hui encore le vaste aérodrome de Voisins.

Est-il nécessaire de narrer ici la suite des événements ? Le lecteur découvrira aussi bien de lui-même les différentes étapes du développement de l’aérodrome, depuis l’installation du CACB – devenu depuis Aéro-club de Coulommiers et de la Brie, jusqu’à l’apparition des vastes installations destinées à l’OTAN, mais pratiquement jamais employées, comme de nombreuses autres bases construites à la même époque, jouant une sorte de moderne « Désert des Tartares ».

Sans prétendre nous offrir une histoire exhaustive des lieux, les auteurs nous en donnent cependant une très bonne vue d’ensemble, cohérente et bien documentée, qui s’appuie sur une excellente iconographie largement inédite, venant de sources variées.

Dans un domaine en plein développement, un tel ouvrage constitue un bon bilan d’étape sur lequel pourront s’appuyer de futures études de la riche histoire aéronautique de cette région septentrionale de la Brie.

Pierre-François Mary


17 x 24 cm, 64 pages, broché
Préface de Denis Sarazin-Charpentier, Vice-président de l’association des amis des monuments et sites de Seine-et-Marne, Président des Amis du musée des Capucins de Coulommiers.

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