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Coup de cœur |
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Comme il avait déjà été dit lors des recensions des précédents volumes de cette histoire de la Richthofen, ne boudons pas notre plaisir de francophone d’avoir entre les mains une étude de qualité supérieure sur une unité de chasse de la Luftwaffe, sujet qui avait davantage de chances d’être publié en anglais ou en allemand.
Je me risque à répéter les observations déjà formulées précédemment, mais les points forts demeurent et nécessitent d’être rappelés : une bonne couverture cartonnée sert d’écrin à 238 pages de grand format et d’un papier de bonne qualité, avec une très belle iconographie sous la forme d’une majorité de photographies de 12 x 18 cm. On y trouve ainsi illustrés les hommes, célèbres ou pas, et les machines volantes.
Le style est fluide, mélangeant chronologie racontée par l’auteur et récits des combattants, lettres ou journaux personnels d’époque, voire même jugements de tribunal, chaque document apportant un angle différent à l’histoire globale de l’escadre. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié le journal intime du Kapitän Bethke, officier dont on comprend l’usure morale causée par plus de trois années de combat et un futur incertain.
Avec ses terrains de cantonnement en Bretagne, en Normandie, dans la Somme et le Pas-de-Calais, le transfert vers l’Afrique à la fin de l’année, la JG 2 a géographiquement toujours intéressé les français.
Les temps forts de la JG 2 au cours de cette année sont bien exploités par Eric Mombeeck : le parapluie aérien fourni aux unités navales qui franchissent la Manche et le détroit du Pas-de-Calais le 12 février, la transition du Bf 109 au Fw-190, l’opération de Dieppe le 19 août. Les opérations des Jabo sont un peu comme un fil rouge, tout comme les pérégrinations de la 11. Staffel tandis que le chapitre « L’aventure africaine » clôt élégamment le volume.
On ne saurait reprocher aux auteurs le manque de précisions quant aux localisations de revendications de victoires, voire même parfois les heures. Ces listes disponibles sur internet depuis plusieurs années et puisées aux meilleures sources ne possèdent simplement pas ces informations. C’est dans le texte qu’on peut trouver un complément d’informations qui ne se trouve pas dans les listes. Parfois l’auteur propose une unité ou un opposant probable, corrige un modèle d’avion confondu par un pilote. C’est un travail précis et méticuleux, ne cachant rien des revendications de part et d’autre qui ne correspondent vraiment pas à des pertes dans le camp adverse. Mais qui dans le même temps laisse à celui qui voudrait aller plus loin dans la démarche le soin d’effectuer ces recherches pour lui-même. C’est vrai que ce livre est une chronique de la JG 2, et non une reconstitution des combats aériens de l’époque.
Je trouve toujours aussi ennuyeux d’aller en fin d’ouvrage pour consulter les pertes de l’escadre. Mais c’est un parti pris de l’auteur et toute la série est bâtie selon cette architecture.
Encore une fois, remercions Erik Mombeeck pour l’index onomastique : une habitude peu fréquente en France, mais si utile ! De même pour les deux cartes qui aident à localiser les aérodromes français.
Finalement, on attend avec impatience le quatrième volume, avec cette conclusion ouverte : « Si les combats en Afrique du Nord s’annoncent difficiles durant les premiers mois de 1943, que dire de ceux qui attendent la « Richthofen » dans le ciel de France avec l’arrivée massive des quadrimoteurs américains et de leur escorte de plus en plus imperméable ? »
On a vraiment hâte de le lire !
Jocelyn Leclercq
328 pages, 21 x 29,7 cm, relié
1,236 kg
Avec la participation de Jean-Louis Roba
– Les autres titres de la collection « Dans le ciel de France : Histoire de la JG2 Richthofen »
Avec l’aimable autorisation de © ASBL La Porte d’Hoves
Avec l’aimable autorisation de © ASBL La Porte d’Hoves
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