Reflet du colloque organisé par l’Académie de l’Air et de l’espace fin 2017, ce livret bilingue sera finalement rapidement lu puisqu’à côté de l’introduction et des annexes, l’équivalent d’une quinzaine de pages reproduisent des diapositives, ce qui laisse aux francophones — comme aux anglophones — environ vingt-cinq pages de texte.
Le thème n’a pas été choisi par hasard : la surveillance des variables climatiques (54 à ce jour), en particulier les gaz à effet de serre, repose pour moitié sur l’observation spatiale, les satellites intervenant également pour partie des données d’un autre quart de ces critères.
Présentant les deux principaux gaz concernés ainsi que le rôle des aérosols, mais aussi en tentant de relativiser leur impact en fonction de la climatologie et de leurs évolutions respectives, la rédaction rend ainsi accessible la perspective des enjeux et défis de ce « laboratoire constant » en rappelant combien notre monde politique, technique et scientifique tant morcelé reste tourné vers la même nécessité de connaissance, au point que l’œuvre de définition et de collecte se poursuit au-delà des aléas depuis des décennies.
Notons qu’au sein de ce livret, ce sont les graphiques qui pèchent parfois car reproduisant des diapositives telles que projetées (la plupart en anglais mais certaines — sans être bilingues- reposent sur deux langues, ce qui n’aide pas toujours à en déchiffrer les acronymes). Une petite pratique de la lecture des graphiques statistiques facilitera leur compréhension notamment pour les plus denses dont la reproduction est alors trop petite. Systématiquement introduits par le texte (parfois avec quelques pages d’écart), ils sont pourtant fort enrichissants et choisis avec soin (on se doute qu’en douze heures d’intenses échanges, il y en eut plus que les vingt-neuf figurant dans cette publication).
La quatrième partie (la moins illustrée) aborde alors les principales agences spatiales mondiales et les programmes satellitaires majeurs avant de céder la place aux quatre recommandations qui ont conclu ces deux journées de travail.
L’intérêt majeur de cette publication est de mettre en perspective tous ces courts sujets de plus en plus présents parmi les médias mais qui ne rapportent que les faits d’actualité. Ce n’est pas sans appréhension que nous avons appréhendé cette publication, mais nul besoin de notions de chimie ou d’un jargon scientifique étendu ; le glossaire ou le fil du texte permettront — moyennant une lecture attentive — de saisir les quelques termes peu familiers. Et ce n’est pas une mince réussite que ces cinq plumes* sachent nous faire comprendre les enjeux des observatoires spatiaux, leur rôle discret mais essentiel dans cette entreprise planétaire tout en précisant en quoi les indicateurs sont si divers, ténus parfois — mais aux effets certains bien que parfois encore mal compris — et combien cette quête se doit d’être exhaustive et non pas seulement sur les 10% du globe occupés par l’essentiel des populations humaines. Si le thème semble éloigné de l’aviation, ne perdez pas de vue que de cette question climatique va dépendre la météorologie et affectera l’aviation comme les autres activités humaines.
François Ribailly
* Remercions donc Mme C. Clerbaux et M.M. Pircher, G. Brachet, J. Broquet et A. Hauchecorne.
84 pages, 16 x 24 cm, broché
– Édition bilingue / Bilingual edition
– La collection Les dossiers de l’AAE
– L’Académie de l’Air et de l’espace vous propose de télécharger gratuitement la version francophone de ce dossier n°47.
(pdf 88 pages ; 2,05 Mo)