– Nous vous suggérons également De plumes et de fer, le best of.
Faisons abstraction de la surprise que nous avions eue il y a cinq ans à l’ouverture du premier « De Plumes et de Fer » et regardons d’un œil neuf ce second tome. S’agissant d’un deuxième volume, l’effet de surprise est dissipé. L’étonnement est un peu moins au rendez-vous que lors de la découverte du précédent ouvrage portant le même titre, mais une fois de plus, la magie de Rémy Michelin opère dans des parallèles fantastiques et étonnants, dans un double hommage rendu tant à la beauté de la nature qu’à l’ingéniosité des hommes, à la puissance des aigles et à celle des avions de combat. Le schéma directeur est identique à celui du premier tome, mais les images sont différentes, toujours aussi enchanteresses et empreintes de poésie. Peut-être est-ce là que réside l’art du photographe accompli : parvenir à se renouveler sur un le même sujet. La nature recèle une infinité de facettes, couleurs changeantes, infinie variété des espèces ; il en est de même pour les avions, qu’il s’agisse d’appareils de combat, de bombardiers d’eau, des célèbres voltigeurs de la Patrouille de France, des avions de ligne…
Difficile de faire cohabiter la poésie des rapaces en vol et la violence des avions de combat. Pourtant, imprimés sur un très beau papier, les liens graphiques entre l’aviation et le monde aviaire sont innombrables et ne se limitent pas à une question de vocabulaire technique. En voici une éclatante démonstration.
Il est des livres que l’on lit pour s’instruire ou se distraire ; il en est d’autres qu’on ne peut garder pour soi-même et qu’on a envie d’offrir parce qu’ils permettent de partager sans commentaire certaines aspirations. Cet album fait partie de cette race des livres que l’on feuillette pour rêver.
Frédéric Marsaly
136 pages, 30 x 22 cm, relié, couverture cartonnée