J’ai eu peur !
Non, non, pas une peur rétrospective en réalisant à la lecture de ce petit livre combien il pouvait parfois être dangereux d’aller prendre un avion dans certaines contrées.
Juste la peur du chroniqueur amené à parler d’un livre traduit de l’allemand et dont le premier chapitre commence par « Mais soudain le commandant coupe le réacteur du Douglas DC-3… »
Le spectre de la traduction approximative par un(e) non-spécialiste se dressait à l’horizon !
Mais ouf ! J’ai été vite rassuré : hormis quelques approximations de temps à autre, tout le reste s’est bien déroulé.
Ce livre trouve en effet son origine en Allemagne, où le célèbre magazine Spiegel avait, via sa version Internet, lancé un appel à ses lecteurs, invitant ceux-ci à narrer les anecdotes les plus amusantes ou les pires (au choix) qu’ils avaient vécues. Il se présente donc comme une compilation de ces petites histoires, agencées selon des chapitres dont on se demande parfois ce qui les différencie.
Au début et à la fin de chaque chapitre, on trouve des petits textes de présentation et d’explications techniques se voulant rassurants, expliquant les différents bruits que l’on entend toujours à bord d’un avion, comment se déroule une dépressurisation, quelle est la capacité de planer d’un appareil en panne, etc. mais quelquefois mâtinés d’un côté « catastrophiste » un peu trop prononcé.
Cela donne une impression de patchwork un peu déconcertante, mais comme on passe de bons moments à lire ces petites (més-)aventures, ce n’est pas très important. Après tout, c’est bien ceci que nous sommes venus chercher en ouvrant ce livre: de grands sourires, parfois plus si affinités. En cela il répond tout à fait à nos attentes.
Jean-Noël Violette
200 pages, 13 x 20 cm, broché
Traduit de l’allemand par Agnès Boucher