Voilà un livre dont beaucoup salueront la parution d’une version française*.
Davantage qu’un simple catalogue de l’ensemble des vêtements et accessoires individuels, cet ouvrage présente une sélection judicieuse d’éléments de vêture et d’équipements personnels présentés « sous toutes les coutures », l’iconographie présentant chaque pièce sous divers angles. Par exemple, la simple « Pelzmütze » (casquette fourrée) nous est proposée de face, de dos, de profil, de dessous, « oreilles » relevées ou rabattues, avec vues de détail sur les insignes, détails de pattes et ouvertures… jusqu’à l’étiquette. Ces images ne nous sont pas livrées « en vrac », mais sont accompagnées d’un court texte explicatif et de légendes souvent enrichissantes (où l’on apprendra, en regard de la photo de l’étiquette, que la référence du fabricant était codée depuis 1942).
De la tête aux pieds, c’est sensiblement l’ordre choisi pour la structure du livre. Après un indispensable chapitre sur l’histoire et l’organisation de la Luftwaffe, on en arrive au cœur du sujet. Cela commence par les uniformes, qui sont traités depuis les casquettes, calots, bonnets, casques pour en finir avec les bottes, qu’elles soient bottes de marche ou bottes hautes, en passant par les vareuses, manteaux, pantalons… L’autre « gros morceau » est constitué par les tenues et l’équipement en vol, selon un parcours sensiblement identique au précédent : de plusieurs modèles de serre-têtes et de lunettes variées, on va aux gants et aux bottes fourrées, en passant bien évidemment par diverses combinaisons de vol. De nombreux éléments d’équipement individuel viennent compléter cet inventaire, comme les gilets de sauvetage, les parachutes, les compas-bracelets, les pistolets de détresse (ou de défense), etc.
Un dernier et bref chapitre intitulé « Des avions et des hommes » nous parle un peu, à l’aide de documents personnels, du vécu des hommes qui portèrent ces vêtements et ces accessoires.
Les auteurs, Gustavo Cano & Santiago Guillén, prennent la précaution de préciser que ce livre ne vise pas l’exhaustivité, mais la qualité. Accordons-leur ce point. Les photos sont remarquablement choisies et traitées, et cet ouvrage documentaire se double d’un « beau livre ». Ce volume vise de toute évidence les lecteurs amateurs de « militaria » (objets militaires), mais il serait erroné de le limiter à ce seul lectorat. Ainsi que le précisent les auteurs dans leur introduction, bien d’autres pourront y trouver leur compte : modélistes, illustrateurs, costumiers de cinéma… à qui nous ajouterons les simples curieux attirés par l’uniformologie de la Seconde Guerre mondiale.
On notera que les objets et vêtements présentés sont extraits de la collection particulière de Santiago Guillén González. Rien à redire quant à la mise en page ou à l’excellente impression sur papier de qualité de fort grammage. Certaines pièces de vêtement sont reproduites en pleine page, et chaque élément de l’uniforme ou de l’équipement est reproduit avec grand soin.
Bref, sans excès d’uniformité, voilà un livre qui a de la tenue !
Philippe Ballarini
360 pages, 21 x 29,7 cm, relié
1,814 kg
* Une version anglaise était parue en 2013 chez Andrea Press
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Heimdal
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