De nombreux accidents aériens, et parmi eux quelques catastrophes majeures, trouvent leurs racines dans l’accumulation de petites erreurs humaines. D’autres sont carrément la conséquence d’une seule énorme erreur, et c’est l’objet de cette dizaine de récits.
Le commandant de bord d’un 747 cargo de la Korean au décollage de Stansted focalise sur son horizon artificiel en panne et n’est pas aidé par son copilote ; l’équipage d’un 767 d’Air China perd la notion du temps pendant une approche compliquée et celui d’un DC-8 de United ne se rend pas compte qu’il n’aura pas assez de carburant pour atteindre sa destination ; voilà des situation terribles et pourtant authentiques.
On trouve aussi le terrible accident du Tristar de Eastern Airlinesen 1972 à Miami où l’équipage a vu son attention détournée par un simple petit souci technique (une ampoule à changer) alors que le pilote automatique s’est déconnecté et que l’avion est en circuit d’approche à 2000 ft d’altitude.
Ces erreurs de pilotage ont causé de nombreuses victimes. D’autres accidents, également dans ce livre, ont eu par bonheur des bilans plus légers (oubli de l’ignition sur un turboprop Metro). La démonstration de l’auteur ne consiste surtout pas à effectuer le décompte du nombre de morts, mais bien à raconter comment l’erreur a été faite et comment – et pourquoi – elle n’a pas été détectée.
Et puis, il faut bien le dire, les livres de Jean-Pierre Otelli se lisent un peu comme des polars, des nouvelles aéronautiques dont l’issue est incertaine, toujours plus palpitantes car ce sont des histoires vraies.
Les nombreux lecteurs de la collection ne seront, encore une fois, pas déçus.
Frédéric Marsaly
288 pages, 15,5 x 24 cm, broché