« Vous avez un caractère de con, mais vous avez la hargne et un sens inouï de la chasse. » Voilà comment Lafitte se retrouve poussé à mener les Faucheurs lorsque Marais est porté disparu au combat. Mais il n’hérite pas que d’une escadrille de cabochards : il va en outre croiser la marraine de guerre de Marais, aussi vénéneuse qu’attirante…
Le troisième tome poursuit donc dans la lignée du précédent : Gabrielle est le nœud de l’intrigue principale, parallèlement à la survie de Marais après sa capture. Thierry Lamy semble parfois se reposer sur ses lauriers : cet ultime volume utilise un peu trop les rebondissements faciles et les coïncidences hasardeuses. Il survole également certaines tensions qui auraient gagné à être développées, mais le scénariste conserve sa logique et mène sans hésiter ses personnages vers un grand finale évidemment tragique.
Vif et détaillé, le dessin de Fernandez est une vraie réussite, dans les airs comme dans les tranchées. ©Éditions Glénat
Cédric Fernandez et Franck Perrot poursuivent quant à eux leur démonstration de maîtrise, qu’il s’agisse des formes rondouillardes d’un Spad flambant neuf ou de l’atmosphère grise d’un bombardement sur Dunkerque. La mise en page dynamique et aérée fait toujours merveille et la palette évolue subtilement selon l’ambiance et le lieu de chaque séquence.
Certains lecteurs pourraient regretter que la série aérienne aride du premier volume se soit peu à peu transformée en intrigue mélodramatique. Cependant, dans l’ensemble, Faucheurs de vent reste une histoire tragique bien menée, au scénario entraînant et au dessin puissant. Glénat lui ayant en outre accordé un traitement soigné, avec des couvertures vernies du plus bel effet, cette série mérite une place de choix dans votre bédéthèque.
Franck Mée
48 pages, 24 x 32 cm, cartonné
0,640 kg
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Glénat
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© Éditions Glénat
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