Dans les années 30, Amy Johnson veut devenir pilote de ligne. Devant l’obstruction d’une profession réservée aux hommes, elle se rabat sur les vols de records et devient l’une des aviatrices les plus connues de son temps. Engagée pendant la guerre dans le service de convoyage ATA, elle meurt dans des circonstances mal éclaircies dans l’estuaire de la Tamise, aux commandes d’un Airspeed Oxford.
Voilà en peu de mots l’histoire d’Amy Johnson, que compte le premier tome de Femmes en résistance. Un dessin en ligne claire semi-réaliste assez élégant, un découpage et une mise en page sobre et propre, l’ensemble graphique pourrait être une version moderne des œuvres d’Edgar P. Jacobs ; la narration également, avec des phylactères un peu chargés et des dialogues très écrits mais un rythme agréablement mené.
« Classique » est donc le premier mot qui vient pour qualifier ce volume, qui sort tout de même du lot sur un point : c’est une vraie histoire de femmes, de caractères, où les hommes sont réduits à un rôle secondaire — et mine de rien, ce renversement est fort agréable, surtout qu’il est au service d’une histoire assez forte et d’une belle présentation de l’héroïne.
Franck Mée
64 pages, 24 x 32 cm, relié
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Casterman