Voilà un « beau livre » qui se différencie quelque peu de ses semblables. En effet, dans cette catégorie d’ouvrages, l’image prime tellement sur le texte que celui-ci en devient du registre de l’accessoire. Avec Galaxies, le lecteur sera ébloui par la splendeur des photographies, mais il pourra également puiser de l’information dans des textes à la fois riches et denses. Peut-être pour ne pas donner le tournis, l’auteur, Govert Schilling, commence son ouvrage par une présentation de la galaxie dans laquelle nous habitons, la Voie lactée, cette bande blanchâtre que nous aimons déceler dans les ciels d’été. Il la dépeint comme « une métropole cosmique de plusieurs centaines de milliards d’habitants », ce qui donne une échelle du sujet qu’il aborde. Et puis il nous éloigne « un peu » des sept planètes qui gravitent autour de l’étoile naine qu’est notre soleil : Nuages de Magellan, galaxies d’Andromède et du Triangle… Cet éloignement progressif dans l’Univers nous fait au fil des pages entrer dans un domaine cosmique à l’inimaginable immensité. Quasars, trous noirs, amas des galaxies, matière noire… autant de sujets qui sont abordés dans Galaxies. Le livre est d’une lecture et d’une compréhension relativement aisées, mais nécessite une bonne part d’attention.
« Beau livre » oblige, la part la plus importante de l’ouvrage réside dans l’iconographie qu’il recèle. Une absolue splendeur, le plus souvent en pleine page. Des images dont on peine à imaginer qu’elles proviennent d’un Univers qui est le nôtre. Porteuses d’une profonde poésie et propices à la rêverie, elles n’en sont pas moins un reflet de la réalité de l’Univers. Et chacune de ces images est accompagnée d’une légende étoffée et très convaincante.
Vous doutiez que science et poésie contemplative puissent faire bon ménage ? Ce (beau) livre est fait pour vous. Il prodigue en prime une belle ouverture pour une première approche de l’astronomie.
Philippe Ballarini
224 pages, 25 x 29,8 cm, relié + jaquette
1,600 kg