Ce volume est le quatrième d’une collection dédiée aux projets aéronautiques militaires allemands développés sous le IIIe Reich. Il s’agit bien de projets, les appareils ayant connu une carrière opérationnelle ne faisant pas l’objet de cette étude. Les deux premiers tomes, dédiés aux chasseurs, et émanant du même auteur, sont maintenant regroupés dans un unique volume relié de plus grande taille (A4). Le tome 3 était quant à lui consacré aux bombardiers. Celui-ci, le quatrième, présente les projets n’entrant pas dans les catégories précitées : avions d’attaque au sol, appareils multi-rôles et autres (reconnaissance, avions-béliers, avions-porte-avions, etc.)
Ce volume s’articule en deux volets. Jusqu’à la page 64 défile le « catalogue » des projets, classés par ordre alphabétique de constructeur. Le texte en anglais va à l’essentiel, s’attachant tant à l’historique de chaque projet qu’à son aspect technique. La plupart des appareils sont accompagnés d’un dessin au trait (sans échelle), certains faisant l’objet d’un plan 3 vues. L’autre partie, à peine moins épaisse que la première, est une « galerie » de vues d’artiste où Marek Ryś donne vie de façon convaincante à de nombreux projets d’appareils, ceci en pleine page (17 x 23 cm).
Si quelques avions ici présentés sont d’un parfait classicisme, comme les hydravions Dornier Do 214 et Do 216 qui ne se distinguent que par leur gigantisme, d’autres pourraient susciter la célèbre réplique « On se risque sur le bizarre ? », tel ce Daimler Benz Projekt C qui relève davantage du cauchemar volant que de l’avion de rêve… hormis peut-être pour Goering. Voilà donc un sujet qui permet de sortir des sempiternels Bf 109 et Fw 190, mais est-il nécessaire de rappeler une fois de plus que l’existence « réelle » de ces avions aurait signifié que la Seconde Guerre mondiale ne se serait pas terminée en 1945 et qu’à la liste des morts on aurait dû ajouter quelques millions de personnes ?
Philippe Ballarini
112 pages in colour, B5 (17 x 23 cm), broché
In English / en anglais
Illustrations par Marek Ryś