Avec ce deuxième tome regroupant les hors-série n°3 et 4 du magazine Avions de combat, on ne peut (malheureusement) que constater que les « péchés de jeunesse » qui émaillaient le premier tome persistent. Le texte contient à nouveau des erreurs notoires et des approximations : le CPIR n’était pas « centre de prédiction et d’interprétation radar » mais « d’instruction radar » et le CFEN n’a jamais hérité de ses traditions (mais de l’insigne du CIFAS), à la dissolution de la 36e escadre d’Avord, c’est le 36e escadron et ses escadrilles qui prennent la relève et non « des unités autonomes », l’EAA 2/21 n’a jamais reçu de nom de tradition « Oranie » (d’autant qu’il est créée en … 1964 !), la 2e escadrille du « Bretagne » n’a jamais été « Bretagne » mais Nantes » ou encore, le GMT 59 « Orléans » n’était-il pas « Groupe de marche du Tchad » mais « groupe mixte de transport » … Quant à l’Escadron électronique 51 « Aubrac » et son DC-8 Sarigue, une unité et un avion tout à fait uniques, ils sont totalement passés à la trappe. Il en est de même pour l’Escadron de transport 60, et ce n’est pas une unité mineure. Côté insignes, ceux des unités des nouvelles escadres et écoles sont souvent absents, bien que l’ouvrage annonce couvrir la période « de 1945 à nos jours » et soit sorti l’année dernière. Par contre, les insignes d’escadrille qui composaient le GB I/31 « Aunis » mais que l’ERV « Aunis » n’a jamais repris sont bien là ! Coté profils, les KC-135R/RG et le Puma Belzébuth de l’EE 21/54 de Goslar sont absents, de même que toutes les voilures tournantes du GLAM (H-34A, Alouette III, Puma, Dauphin, Super-Puma et plus anecdotiquement, Super-Frelon).
Au final et bien qu’un peu dépité par ces constatations négatives, il reste toutefois dans les mains quasiment 300 profils couleurs attrayants dont certains peu courants (Criquet de l’ELA 47, C-47 du CIEES, LeO 453S de la SASM 99, Ramier de l’ELA 46 …). Comme le premier tome, malgré des textes décevants, le second tome constituera sans nul doute une importante source d’inspiration pour les maquettistes, d’autant qu’il est soigneusement imprimé et relié avec un dos rigide.
Bernard Palmieri
224 pages, 21 x 29,7 cm, relié
1,083 kg