Après son excellente monographie sur le Super-Frelon, Jean-Luc Kerdilès récidive avec un ouvrage fort intéressant et unique sur les hélicoptères utilisés par la Marine. Cet ouvrage, édité par l’ARDHAN, retrace 44 années de développement des voilures tournantes au sein de l’Aéronautique navale française. Des premiers Bell 47 employés à la création de l’escadrille 58 S en 1951, jusqu’au dernier Super-Frelon en service, l’auteur retrace l’aventure des différentes escadrilles avec leurs missions spécifiques, le tout agrémenté d’anecdotes vécues par des équipages ainsi qu’un très précis récapitulatif de tous les appareils qui ont volé sous les couleurs de la Royale.
L’historique de chaque flottille est très complet et nous informe bien sur chacune de ces unités et leur développement. L’hommage rendu aux hommes la composant est émouvant car les pertes humaines causées par les conflits ou les accidents ont été nombreuses, que ce soit en opérations militaires ou au cours de sauvetages périlleux. Ceci est détaillé dans le chapitre « In memoriam » rappelant qu’un douloureux tribut a été payé par ces militaires.
En fin d’ouvrage, une fiche technique avec photo de chaque machine utilisée et son affectation par escadrille décortique bien l’avancée technologique des appareils en service depuis un demi-siècle partant des premiers aéronefs à moteurs à pistons (Bell 47, S-51, HUP-2, H-19, HSS-1…) pour continuer avec les hélicoptères à turbine, tels que les premières Alouette2 et 3, en passant par les Lynx, Dauphin, Panther et Super-Frelon, en attendant la relève avec le NH-90, dont le premier exemplaire devrait être prochainement affecté à la base de Hyères.
Les dernières pages sont agrémentées de belles photos couleurs représentant ces principaux hélicoptères en action.
Un livre intéressant, truffé d’anecdotes et de renseignements sur ce qui fait l’histoire des hélicoptères de la Marine française en cette année du centenaire du vol vertical. À posséder pour qui s’intéresse tant soit peu à l’évolution de cet outil multifonctions, qui comme l’a si bien dit Igor Sikorsky : « L’hélicoptère a sauvé plus de vies qu’il n’en a coûté ».
J’ai apprécié le format le format bien pratique et la reproduction couleur des insignes des différentes flottilles en intérieur de couverture. Compte tenu de la qualité de l’ouvrage, celui-ci méritait peut-être une reliure et une couverture cartonnée, mais cela en aurait bien entendu augmenté très sensiblement le prix.
Daniel Liron
144 pages, 15,5 x 24 cm, couverture souple.