Rien n’avait été écrit dans Icare sur les premières compagnies aériennes formées immédiatement après la Première Guerre mondiale et il fallait combler cette lacune. Juste après l’armistice, les premières liaisons entre Paris et Londres sont effectuées par des pilotes militaires, sur des avions militaires. Les passagers sont le plus souvent aussi des militaires, des officiers, mais aussi des diplomates qui voyagent entre les deux capitales afin de préparer les traités qui seront successivement signés à Versailles, Saint – Germain, Trianon, Neuilly et Sèvres pour entériner le sort de l’Allemagne, l’Autriche – Hongrie, la Bulgarie et la Turquie.
Robert Espérou, spécialiste en la matière, nous présente ces compagnies aériennes qui vont, de fusions en rachats, finir par former Air Union, première étape vers la formation en 1933 de la future compagnie nationale Air France. Nous en profitons pour reprendre quelques articles issus des deux numéros, épuisés depuis longtemps, que nous avions consacré à Air Union, où quelques célèbres pilotes relatent ce que fut leur carrière « avant Air Union ».
D’autre part, nous avons remplacé l’ancien article de Édouard Weygand par un récit plus complet qu’il a écrit après la publication du numéro 703. Nos lecteurs du vingt-et-unième siècle, passagers de la liaison Paris – Londres en une heure d’avion ou deux heures quinze de TGV découvriront avec intérêt ce que furent les débuts de l’aviation commerciale et mesureront les progrès obtenus grâce à ces pionniers et à leurs sacrifices.
Pour la réalisation de ce numéro, nous remercions tout particulièrement le Service du Patrimoine et le Musée Air France pour leur aide efficace dans la recherche de documents et de photographies.
François Rude (Icare)
Sommaire :
– Éditorial (F. Rude)
– Avant Air Union : les premières compagnies aériennes françaises (R. Espérou)
– Naissance du transport aérien (M. Bellonte)
– Du Breguet au Farman (J. Portal)
– Tous copains (É. Weygand)
– Les livres (F. Rude)
160 pages, 24 x 32 cm.