Dernier volet de la trilogie consacrée à l’aérodrome du Bourget, pour lequel Stéphane Nicolaou a cette fois laissé les commandes à d’autres. Plutôt que de nous donner une histoire exhaustive du terrain après la fin de la guerre, ce numéro évoque l’activité de ses divers exploitants, tant militaires que civils.
Pour les premiers, la base aérienne 104 n’est plus que l’ombre d’elle-même, ses grands hangars ayant tous disparu. La 64e Escadre de Transport y sera pourtant encore basée jusqu’à ce que le départ des Américains en 1967 lui permette de prendre possession des vastes installations d’Évreux, laissant toute la place aux marins qui les avaient rapidement rejoints pour établir leur principale Base Aéronavale parisienne, dont on suit la chronique grâce aux soins de l’ARDHAN.
Du coté civil, les dégâts ont été moins importants, comme le montre une magnifique série de vues aériennes prises entre 1946 et le début des années cinquante. François Rude nous rappelle utilement les origines des compagnies qui furent rassemblées au sein d’UTA, depuis la SATI, née du rêve de deux pilotes d’Air France. Pour conclure, l’aviation d’affaires est à l’honneur avec les exemples d’Euralair et d’IBM.
On aimerait bien sûr en savoir plus sur l’histoire de cette aérodrome mythique, mais ne boudons pas notre plaisir: ces trois volumes forment un ensemble remarquable.
Pierre-François Mary
PS : En complément, un article nous rappelle, dans le « sillage » de l’A 320 de New York, que les amerrissages n’ont pas été aussi rares qu’on pourrait le croire.
Sommaire :
– Éditorial (F. Rude)
– Le Bourget, vues aériennes
– L’établissement d’Aéronautique navale de Dugny- Le Bourget (A. Quentric)
– U.A.T. Union Aéromaritime de Transport (F. Rude)
– Euralair (F. Rude)
– IBM au Bourget (F. Chavatte)
– Ditching = Amerrissage forcé (F. Rude)
– Un aéro-club pas comme les autres (F. Rude)
– Les livres (F. Rude)
160 pages, 24 x 32 cm