Grâce à Robert Espérou, ce numéro s’ouvre avec l’histoire des traversées de la Méditerranée, qui ne furent pas, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le but primordial des lignes aériennes longs courriers lancées à partir de 1919, vers Casablanca avec à l’esprit une future prolongation vers Dakar.
On ne peut que constater que ce ne fut pas une entreprise facile, d’abord avec des hydravions, puis avec des escales aux Baléares, la traversée directe par avion terrestre au départ de Marseille ne viendra qu’en 1944… Après les débarquements alliés dans le sud de la France. Mais ça, c’est une autre histoire !
Les premières traversées furent émaillées d’accidents, amerrissages forcés et pannes diverses. Avec les hydravions CAMS 53 et 56, les accidents furent nombreux et souvent tragiques : 24 accidents pendant les 27 mois d’exploitation de l’Aéropostale et la perte de 72 appareils. Entre autres, Mermoz fut un des rescapés grâce à la présence du paquebot Timgad.
Après la création d’Air France, dont Aéropostale fut un des composants, la liaison Marseille – Alger reçut un appareil plus moderne, le LeO 242 qui permit l’ouverture de la ligne le 1er juin 1934.
Mais ce ne sera qu’avec l’arrivée du Leo 246 que les liaisons directes vers Alger deviendront régulières.
Pour illustrer la fin de l’article, le témoignage de Michel de Wailly nous replace dans l’atmosphère du débarquement anglo-américain en Algérie et au Maroc vu depuis l’État-major de l’amiral Darlan…
Extrait adapté de l’éditorial de François Rude
Sommaire :
– Éditorial (F. Rude)
– France-Algérie 1919-1942 (R. Espérou)
– 1940-1943 : Les années difficiles de l’Armée de l’Air de l’armistice (M. de Wailly)
– Mes premiers pas au GT 1/64 « Béarn » (B. Gaudineau)
– Un pékin au Tonkin (V. Ferry)
– Aigle Azur, Indochine 1950-1954 (J-M. Barrière)
– Les livres (F. Rude)
160 pages, 24 x 32 cm