C’est en 2002 que Serge Boichot, instructeur-pilote à l’Aéro-club de Cap, nous a proposé le Journal de Jules Abel, qui fut la cheville ouvrière de l’Aéro-club de Barcelonnette. Passionné par le sujet, j’ai tout de suite décidé d’y consacrer un numéro d’Icare.
Le lecteur pourra se demander pourquoi tant d’années se sont passées jusqu’à la publication. La réponse est que les recherches effectuées au Service historique de la Défense, tant section Armée de Terre que Armée de l’Air, ont été longues et à vrai dire peu fructueuses, en particulier, pour la période en Argentine. Alors que la mission disposait d’un photographe,
aucune photo n’a subsisté, ni à l’ambassade de France à Buenos Aires, ni au Service photo-cinéma des Armées.
Ce ne sera qu’en 2009, avec l’aide du général Raymond Caire, que nous avons pu retrouver Ñiata Toulan, la fille de Jules Abel, qui avait pieusement conservé les photos prises par son père ainsi que de nombreux documents et qui a bien voulu nous les confier, nous permettant ainsi d’illustrer le récit.
À vingt ans, le jeune Abel avait vécu brièvement au Mexique, travaillant chez un membre de sa famille installé là-bas comme beaucoup d’immigrants de la vallée de l’Ubaye, et était revenu en France peu avant la déclaration de guerre.
Après une année passée dans les tranchées, il décide de choisir l’aviation, et c’est là que commence notre récit, jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale.
Extrait de l’éditorial de François Rude
160 pages, 24 x 32 cm
– Le second volet de ce « journal » est paru dans Icare n°214.