Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1943 à 1945, près de 4000 aviateurs français partirent d’Afrique du Nord afin de bénéficier de l’entraînement au sein de ce qui était alors l’US Army Air Corps, l’US Air Force n’ayant été créée qu’en 1947. Ainsi, 1202 pilotes (657 chasseurs et 545 bombardiers) reçurent les Silver Wings – l’insigne américain des pilotes – 62 celui de navigateur, 221 celui de bombardier et 2371 ceux de radio, mécanicien et mitrailleur. Ces chiffres ne comprennent pas les pilotes formés dans l’US Navy. Il y en eut 232 jusqu’en 1946 et 510 de 1951 jusqu’en 1957.
Après la guerre, plusieurs dizaines de ces pilotes, aussi bien les aviateurs que les marins, rejoignirent les rangs d’Air France où ils firent carrière jusqu’au Boeing 747 et au Concorde.
À partir de 1950 et jusqu’en 1954, dans le cadre de l’OTAN, un programme de formation de pilotes fut lancé et on verra ainsi plusieurs centaines de pilotes traverser l’Atlantique. Cette formation devait se poursuivre jusqu’en 1958 au Canada.
Là aussi, une fois leur contrat terminé avec l’Armée de l’Air ou l’Aéronavale, nombreux furent ceux qui intégrèrent Air France, UAT, TAI, Air Algérie ou Air Inter dans les années cinquante.
C’est un de ces pilotes, formé en Géorgie et au Texas, Claude Picard, qui nous raconte ce qu’il a observé avec un œil parfois critique, sans se départir d’un certain humour, ce qu’était la formation d’un pilote de chasse en 1953. Il a terminé sa carrière militaire par une transformation sur hélicoptère, ce qui lui a permis de continuer sur les Alouette et ses dérivés à l’Aérospatiale, devenue Eurocopter.
Extrait de l’éditorial de François Rude, rédacteur en chef
Sommaire :
– Éditorial (F. Rude)
– Souvenirs d’un pilote français formé aux États-Unis (C. Picard)
– Les premières lignes portugaises 1928-1937 (M. Barrière)
– Analyses d’accidents (R. Galan)
– Les livres (F. Rude)
180 pages, 24 x 32 cm, dos carré