À la suite du dernier numéro traitant des avionneurs français Gourdou et Leseurre de l’entre-deux-guerres, Icare a le plaisir de vous présenter dans ce nouveau numéro un thème qui nous transporte dans une époque et un lieu différents, thème qui n’avait jamais encore été abordé, l’histoire d’une compagnie aérienne privée qui a œuvré en Afrique du Nord pendant les dernières années de l’Algérie avant l’indépendance de l’Algérie, la Compagnie Aérotec.
Fondée par Léon Challe (dont nous avions raconté dans notre numéro 180 le record du monde de distance qu’il avait réalisé en 1926), cette compagnie, basée sur l’aérodrome d’Alger Maison-Blanche peu de temps après le second conflit mondial, est passée en peu d’années d’une entreprise à l’activité confidentielle à une structure de grande envergure.
Les raisons de cette expansion exceptionnelle, qui a largement dépassé le contexte local, ont été essentiellement la découverte puis l’exploitation des gisements pétroliers subsahariens. Le contexte géopolitique qui a conduit l’Algérie à son indépendance en juillet 1962 a également favorisé un développement qui aurait pu rester plus confidentiel.
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L’aventure de l’Aérotec, c’est peut-être une des dernières aventures dans lesquelles l’exploit humain est encore omniprésent. Une aventure qui a pris place à un moment béni – à l’aube des trente glorieuses – où l’initiative individuelle pouvait encore se développer dans un univers policé qui de toute manière devait s’installer pour que l’aviation commerciale se mette en place, avec le sérieux indispensable à toute entreprise humaine d’envergure.
Extrait de l’éditorial de Jean-Pierre Dussurget, rédacteur en chef d’Icare
Sommaire :
– Un pilote sortant de l’ordinaire : Léon Challe (R. Galan)
– Aérotec de 1960 à 1962 (M Brandon)
– Pilote de Broussard au Sahara (G. Evèque)
– Du Chanute au 747 via l’Aérotec (R. Lassale)
– Du Sahara au supersonique Concorde (A. Ferrer-Kaps)
– Surconsommation sur Norécrin (R. Lassale)
– Tranport d’essence en Algérie (R. Lassale)
– Première expérience de PNC (S. Grosso-Unvoa)
– Vol de reconnaissance à l’Aérotec (B. Challe)
– Une expérience de PNC inoubliable (Th. Mickalef-Revellin)
– Steward sur DC-3 à la compagnie Aérotec (G. Eva-Candela)
– Le cinémo-dérivomètre (H. Lacroix)
– Fin d’exploitation de l’Aérotec (A. Ranc)
– Historique des traversées Marseille-Alger (1923-1944)
– Analyses d’accidents (R. Galan)
– Les livres (R. Galan)
128 pages, 24 x 32 cm, dos carré