Dès le terrain d’Orly rendu par les Américains à la France fin 1946, les liaisons aériennes de et vers Paris connurent une croissance très soutenue, conséquence du renouveau économique des pays au sortir de la guerre.
Tout était alors à reconstruire, développer, structurer. Des baraquements en bois ont rapidement fait place à des aérogares « en dur », provisoires puis définitives, capables d’accueillir un flot de passagers de plus en plus important. Toutes les autres infrastructures ont parallèlement dû être repensées, depuis la taille des aires de stationnement avions et des parkings voitures, jusqu’aux services aéroportuaires sans oublier bien entendu le renforcement et l’allongement des pistes d’atterrissage.
C’était l’époque dite des « Trente Glorieuses », synonyme de ce que l’on a appelé la société de consommation. Orly a vite supplanté Le Bourget qu’Air France a quitté dès 1952. L’aérogare provisoire Nord ne pouvant plus absorber le trafic, une nouvelle aérogare Sud, elle aussi provisoire, a été ouverte en 1954. Celle-ci a été rapidement intégrée dans un plus vaste bâtiment, l’aérogare Sud « définitive », telle que nous la connaissons aujourd’hui. Sa construction débute en 1957 et le général De Gaulle l’inaugure en février 1961.
Dès lors, Orly a été chanté par Bécaud et est devenu l’endroit le plus visité de France, drainant sur ses terrasses un public innombrable attiré par les avions de la nouvelle génération, celle des avions à réaction.
Le développement des lignes intérieures et européennes l’obligeant, l’aérogare Ouest a ouvert dix ans plus tard, confortant Orly dans son rôle de premier aéroport français. Son environnement urbain très dense a logiquement conduit à la décision de construire l’aéroport de Roissy-en-France, lequel a été inauguré en 1974.
Orly reste depuis une plate-forme importante et essentielle du transport aérien français et international, tant au niveau des mouvements réalisés qu’au nombre de passagers transportés.
Dans la continuité de celui paru en juin dernier (De Port-Aviation à Orly 1909-1945) , ce numéro est le résultat du travail de M. Vital Ferry, historien et auteur de nombreux ouvrages sur l’aviation, qu’il en soit ici remercié.
Nous tenons à remercier Monsieur André Jouineau, dessinateur aéronautique, pour avoir autorisé Icare à publier les nombreux profils d’avions que vous trouverez tout au long de ce numéro.
Nous voulons également souligner ici la qualité de l’accueil et le concours actif de la Photothèque et des archives d’Aéroports de Paris qui nous ont ouvert l’accès à leur collection de clichés photographiques.
Éditorial de Jean-Pierre Dussurget, rédacteur en chef
– Sommaire :
– L’aérodrome d’Orly et son histoire, 2e partie (V. Ferry
La situation de 1944 à 1946
Première aérogare provisoire Nord (1946-1948)
Deuxième aérogare provisoire Nord (1948-1952)
De l’aérogare Nord provisoire à l’Aérogare Sud (1952-196I)
L’aérogare Sud définitive (1961-1971)
Les deux aérogares Sud et Ouest (1971-1974)
Du subsonique au supersonique (1975-1990)
Les effets du ciel clair (1990-2000)
– En complément à Icare n°235
– Analyses d’accidents (R. Galan)
– Les livres (R. Galan)
140 p., 24 x 32 cm, dos carré
0,981 kg
Ce numéro est précédé d’Icare n°233, De Port-Aviation à Orly 1909-1945.