Éditorial
Les ailes françaises dans les années cinquante ont vécu une très forte expansion au sein des entreprises autant industrielles que commerciales. Il fallait entre autres urgences répondre à d’immenses besoins en matière de transport aérien ; pour cela, de nombreuses compagnies ont vu le jour et se sont développées avec le matériel disponible à cette époque. L’une d’elles, Airnautic, a eu un succès certain, exploitant des types d’appareils aussi différents que le Boeing 307 Stratoliner, premier avion commercial à cabine pressurisée au monde, le Vickers Viking et le plus connu Douglas DC-6, sans oublier un antique DC-2. Jean-Pierre Griès a fait partie de cette aventure étonnante et nous en livre ici un témoignage précieux. Air France voulant développer son activité de transport à la demande s’en rapprocha et en prit le contrôle fin 1961. Les résultats financiers n’étant pas au rendez-vous, la liquidation d’Airnautic fut décidée, la compagnie nationale créera alors une filiale, la Société Aérienne Française d’Affrètement (SAFA), future Air Charter International.
La Compagnie Aéro-Service au Congo (1967-2015)
À la fin des années 1960, l’Afrique représentait un formidable potentiel pour les pilotes en quête de travail. Celui-ci était synonyme bien entendu de gagne-pain, mais aussi d’aventures aéronautiques et avant tout d’heures de vol afin de remplir un carnet de vol susceptible de rendre crédible une candidature auprès de compagnies exploitant de plus gros avions. En République du Congo, Aéro-Service était dirigée par un homme charismatique qui a su donner leur chance à des jeunes Français qui, pour bon nombre d’entre eux, ont su faire leur chemin pour accéder quelques années plus tard aux grandes compagnies françaises. ICARE a pu rassembler un certain nombre de témoignages de ces pilotes qui ont gardé un souvenir que l’on devine ému de leurs débuts dans le métier.
Le premier vol du Convair Sea Dart
Jusque dans les années 1950, les hydravions ont longtemps eu la faveur à la fois des forces militaires et des compagnies aériennes de par les avantages qu’offrait la formule. Les armées y voyaient la possibilité de s’affranchir des infrastructures coûteuses ou même impossibles à construire, diminuant également l’exposition à des attaques ennemies. La propulsion par réaction progressant à grands pas, les ingénieurs furent tentés de gagner en performances opérationnelles, et poussant le principe à l’extrême, conçurent le seul hydravion au monde ayant la capacité d’être supersonique. Ce fut le Sea Dart, un appareil au concept audacieux.
Sommaire
Actualités
– Le Convair Sea Dart (P. Boscardin)
Le 9 avril 1953, premier vol du Convair Sea Dart, l’unique hydravion supersonique.
Les débuts du programme Sea Dart
Description des prototypes et premiers essais
Premier vol supersonique
L’accident du 4 novembre 1954
Reprise des vols et fin du programme
Que sont devenus les Sea Dart ?
Dossier
– Airnautic (1957-1965) (J.-P. Griès et É. Rachou)
Des débuts modestes
Une flotte, un programme, des équipages
Les pilotes
Les mécaniciens navigants
Les hôtesses et stewards
Les conditions de travail
Air France entre en lice
Les DC-6 d’Airnautic
D’Airnautic à la S.A.F.A.
-La compagnie Aéro-Service au Congo (1967-2015) (supervision A. Aubin)
– La sélection de livres
142 pages, 24 x 32 cm, dos carré