Éditorial
Mission basse altitude tout temps en Mirage III E
Depuis le premier vol en novembre 1956 du prototype de Mirage III, avion mythique de l’Armée de l’air française, son constructeur Dassault a développé la famille des Mirage pour obtenir des versions toujours plus opérationnelles, aptes aux missions les plus diverses. Évolution majeure du modèle III C et effectuant son premier vol en avril 1961, le Mirage III E a été dans un contexte de guerre froide un appareil particulièrement polyvalent, remplissant des missions de pénétration nucléaire, de tirs de missiles antiradar ou encore d’interception. Sa spécificité due à sa capacité de navigation à très basse altitude sans visibilité à grande vitesse a permis à la France d’être dotée d’un vecteur d’avant-garde et de ce fait, d’être considéré tout à fait crédible sur l’échiquier militaire. En ce sens, il a été le précurseur des Mirage 2000 puis du Rafale. De par sa conduite de vol, son système de navigation ainsi que son système d’armes, ce monoplace exigeait un entraînement particulièrement poussé pour remplir ses missions quelles que soient les conditions météorologiques. Après avoir servi sur North American F-100 Super Sabre, le colonel (H) Antoine, qui a été affecté de nombreuses années sur l’exigeant Mirage III E, nous en présente à la fois son historique et son utilisation opérationnelle. Son témoignage nous permet de découvrir un aspect peu souvent abordé des escadres de chasse françaises.
Il y a 70 ans, première transition vol vertical-vol horizontal du Convair XFY-1 Pogo
Dès l’immédiat après-guerre, de nombreux projets se font jour dans les bureaux d’études aéronautiques, en particulier américains. La menace potentielle de destruction des pistes d’aérodromes fut à l’origine du concept d’avions à décollage et atterrissage verticaux. Si le Hawker Siddeley Harrier britannique aboutit à un statut opérationnel, il fut précédé par les essais du Convair XFY-1 Pogo et dans une moindre mesure son concurrent le Lockheed XFV-1 qui tentèrent d’explorer une autre solution. Celle-ci se révéla inappropriée pour les missions envisagées, non sans avoir provoqué des sueurs froides aux ingénieurs et aux pilotes impliqués.
30ème anniversaire du dernier vol de la compagnie EuroBerlin
Quelque peu oubliée aujourd’hui, la compagnie aérienne franco-allemande EuroBerlin cessa ses activités il y a tout juste 30 ans. Depuis 1945, seules les compagnies aériennes alliées avaient le droit de desservir Berlin. Elle débuta son exploitation le 8 novembre 1988 afin d’assurer la desserte des villes d’Allemagne de l’Ouest au départ de l’ancienne capitale totalement enclavée au milieu de la RDA. Si les capitaux étaient apportés par Air France et Lufthansa, les appareils et les équipages étaient britanniques. Le succès commercial fut immédiat mais six années plus tard, après le coup de tonnerre que constitua la chute du mur et la réunification des deux Allemagnes qui s’ensuivit, le retour de Berlin comme capitale en titre fut accompagné par celui de Lufthansa. Ce fut la fin de cette belle parenthèse aéronautique.
L’Aéropostale à Fortaleza
Si l’histoire des Lignes Latécoère puis de l’Aéropostale en Amérique de Sud est bien connue, des éléments ressurgissent quelquefois de façon inattendue. Tout dernièrement, une famille brésilienne d’origine française dévoila des souvenirs et des extraordinaires photographies qui relatent les débuts de l’aviation en 1927 dans cette partie du nord-est brésilien et plus précisément à Fortaleza, devenue mégapole et reliée de nos jours en direct depuis Paris par la compagnie Air France. Les clichés de 1927 qu’ICARE vous dévoile aujourd’hui constituent de formidables témoignages des débuts de l’aviation au Brésil.
Sommaire
ACTUALITÉS
Il y a 70 ans, le Convair XFY-1 Pogo effectue le 2 novembre 1954 la première transition vol vertical – vol horizontal jamais réalisée (P. Boscardin)
30e anniversaire du dernier vol de la compagnie EuroBerlin (octobre 1994) (J. Signoret)
DOSSIERS
Missions basse altitude tout temps en mirage III E (1964-1994) (Colonel P.-A. Antoine)
L’Aéropostale à Fortaleza (M. C. Corrêa)
La sélection de livres
144 pages, 24 x 32 cm, dos carré